Script VF
Maison de Susan
Susan est endormie dans son lit.
Mary-Alice voix off : Le petit ami de Susan Mayer savait qu’il avait pas mal d’atouts.
Jackson est couché à ses côtés. Il se réveille et fait un bisou sur la joue de Susan qui se met à sourire.
Mary-Alice voix off : Il était romantique,
Il se trouve dans la salle de bain, en peignoir et regarde ses dents.
Mary-Alice voix off : il avait un beau sourire,
Il va ensuite à la cuisine, toujours en peignoir, pour mettre la machine à café en route.
Mary-Alice voix off : et était toujours prévenant.
Il sort ensuite sur le perron pour ramasser le journal.
Mary-Alice voix off : Oui, Jackson Braddock avait de très bons côtés. Malheureusement…
Il se relève en tenant le journal et voit Mike en face de lui.
Mary-Alice voix off : il tombait toujours au mauvais moment.
Mike : Bonjour.
Jackson : Salut. Je peux vous aider ?
Mike : Vous pouvez prévenir Susan que je suis là.
Jackson souriant : Et vous êtes ?
Mike : Je suis Mike, son ex-mari. (Ils se serrent la main) Je présume que vous êtes…
Jackson : Jackson. Je suis…son…
Mike : Ami ?
Jackson : Ami, c’est ça. Ca ne peut pas être plus embarrassant.
Mike : Vu que votre robe de chambre est ouverte…si.
Susan se réveille à cause d’une conversation qui a lieu en dessous de sa fenêtre de chambre. Elle se lève péniblement et ouvre les rideaux pour regarder et elle voit Mike et Jackson discuter. Elle ouvre de grands yeux et ouvre également la bouche en étant paniquée. Elle sort en vitesse de sa chambre et descend les marches d’escaliers.
Jackson : Y a ton ex qui…
Susan passe devant lui sans un regard et sort sur le perron tout en attachant sa robe de chambre.
Susan : Qu’y a-t-il ?
Mike : Je rapportais le jeu vidéo de M.J. Il l’avait oublié chez moi.
Susan : Merci. Tu as rencontré Jackson alors.
Mike : En effet. Belles jambes.
Susan : Ce n’est évidemment pas comme ça que j’avais envisagé votre rencontre. Il est très sympa.
Mike : Je me ferais ma propre idée en traînant un peu avec lui.
Susan : Je ne crois pas que ce soit nécessaire.
Mike : S’il dort sous le même toit que mon fils, je crois que si.
Susan : D’abord, M.J. était à une soirée pyjama hier soir. Et Jackson et M.J. ne se sont pas encore rencontrés. Alors, tu n’es vraiment pas obligé de vérifier…quoi que ce soit.
Mike : Dis juste à Jackson que je passe le prendre demain soir.
Il commence à s’en aller.
Susan : Attends. Tu ne peux pas décider les choses tout seul.
Mike : Tu te souviens comme j’ai été arrangeant pour la garde. Je peux te traîner devant le tribunal dès demain si je ne suis pas pleinement satisfait des fréquentations de mon fils. Compris ?
Mike s’en va laissant Susan complètement sous le choc de ses paroles. Elle retourne à l’intérieur et rejoint Jackson à la cuisine.
Jackson : Je suis désolé. Ce n’est pas comme ça que j’envisageais ma 1ère rencontre avec ton ex.
Susan : Tu pourras le lui dire lors de votre 2ème rencontre. Il passe te prendre demain soir.
Jackson : Quoi ?
Susan : Je t’expliquerais en déjeunant. Tu as pris le journal ?
Jackson sourit et finit par ressortir sur le perron.
Mary-Alice voix off : Ainsi, Jackson Braddock réalisa qu’il lui fallait mieux choisir ses moments.
Il se baisse pour prendre le journal mais en se relevant, il voit M.J. se tenir devant lui.
M.J. : Vous êtes qui ?
Mary-Alice voix off : Et une robe de chambre plus longue.
Générique
Susan est en train de courir.
Mary-Alice voix off : S’il y a bien une chose appréciée en banlieue, ce sont les bons voisins. Du genre à porter les courses…
Susan s’arrête vers Lynette et l’aide à décharger sa voiture.
Tom sonne à la porte d’entrée de la maison des Solis et Carlos lui ouvre.
Mary-Alice voix off : ou rapporter un courrier égaré…
Il lui tend l’enveloppe et Carlos la lui prend.
Bree est en train de jardiner alors que Parker tient la tondeuse.
Mary-Alice voix off : ou proposer de tondre votre pelouse.
Katherine est assise sur une chaise à côté du porche de sa villa devant le garage.
Mary-Alice voix off : Oui, tout le monde apprécie un bon voisin.
Elle regarde Dave qui remplace l’ampoule de l’entrée du garage.
Katherine : C’est très gentil de votre part.
Dave : Ces ampoules sont parfois compliquées.
Mary-Alice voix off : Et Dave Williams le savait parfaitement et il était bien déterminé à être le meilleur voisin que Wisteria Lane n’ait jamais connu.
Dave enlève l’échelle et se retourne pour voir Edie sortir en courant de la maison.
Mary-Alice voix off : C’était, bien entendu, sans compter sur le soutien de sa femme.
Chez Edie
Edie est dans la chambre quand Dave arrive sur le pas de la porte.
Dave : Tu fais quoi ?
Edie : Nos valises. Karen McCluskey m’a encore insultée et je n’en peux plus.
Dave : Ok. Elle t’a dit quoi ce coup-ci ?
Edie : Peu importe. On déménage.
Dave : Les adultes ne déménagent pas à cause de gentilles taquineries.
Edie s’arrêtant de remplir la valise : Elle a dit que ma poitrine était un hommage au savoir-faire allemand. Tu trouve ça gentil ?
Dave souriant : Voyons. C’est une vieille grincheuse.
Edie : Il n’y a pas qu’elle. Tous. Ca fait 5 ans ! J’ai changé. Mais les gens d’ici s’en fichent. Ils ne me prendront jamais au sérieux.
Dave s’approchant d’elle : Désolé que tu aies passé une mauvaise journée.
Edie : Ne prends pas ta voix de conférencier. Je déteste ça.
Dave : Tu es contrariée et fatiguée. (il met ses mains sur les épaules de sa femme) Va donc prendre une bonne douche et je nous prépare à manger.
Il lui fait un bisou sur le front et Edie s’assied sur le lit.
Edie : Je ne comprends toujours pas. On aurait très bien pu aller vivre dans n’importe quelle autre ville. Pourquoi as-tu insisté pour venir ici ?
Dave : Parce qu’on peut y être heureux. Sois un peu patiente et je te le promets, je veillerai personnellement à ce qu’on te traite avec plus de respect.
Edie : Tu ne m’as pas répondu.
Dave : Vraiment ?
Il lui sourit et Edie reste tristement assise sur le lit.
Gaby ouvre sa boîte à lettres et en sort une enveloppe qu’elle s’empresse d’ouvrir. Elle la lit et sourit. Elle entre dans la maison.
Gaby : Carlos, on est invité à la soirée de Michelle Downing ! Je vais devoir m’acheter quelque chose de…
Elle arrive au salon en sursautant car elle voit Carlos masser un homme.
Carlos : Gaby, je suis en plein massage.
Gaby : Je vois ça. Je vois même…des choses qu’on ne devrait jamais voir de sa vie.
L’homme levant la tête : Désolé. La serviette a dû remonter.
Gaby se tenant le front : Carlos. Cuisine. Tout de suite.
Carlos arrivant dans la cuisine : Je sais que tu n’aimes pas que je travaille ici mais il ne peut pas monter à cause de sa hanche.
Gaby : Il a aussi un testicule en moins. Combien de temps vais-je encore devoir supporter ça ?
Carlos : Je vais m’installer dans le garage.
Gaby : Ce n’est qu’une partie du problème. Tu as vu l’état de nos finances ?
Carlos : Je ne prendrais pas le boulot au Country Club.
Gaby : Pourquoi pas ? Tu masserais des gens riches. Leurs pourboires sont plus gros et ce ne sont pas de vieux décrépits.
Carlos : Mais j’aime travailler ici. Je peux vous voir, toi et les filles.
Gaby : Je n’ai pas besoin de passer autant de temps avec toi. Et franchement, les filles ne se prononcent pas. En fait, notre vie me manque. Faire du shopping. Tout ce qui me réjouit, c’est une invitation de temps en temps pour une soirée chic (elle lui montre la lettre même s’il ne peut pas voir). Et je ne peux même pas m’acheter une robe pour y aller. Carlos, je t’en supplie.
Carlos : Ok, je vais accepter le boulot.
Gaby s’éloignant de la pièce : Merci.
Carlos reste seul dans la cuisine : Désolé.
Chez Susan
Jackson et Susan sont en train de regarder quelle chemise il pourrait mettre pour sa sortie avec Mike. Il en met une devant son torse mais Susan lui dit non. Il en met une autre mais Susan lui redit non.
Jackson : Ca m’étonnerait vraiment que Mike s’attarde sur mes vêtements.
Susan : Moi, si. Il te faut une chemise disant : Je suis un citoyen responsable et non : celui qui m’a vendu ça me vend aussi ma beuh.
Jackson : Tu critiques ma façon de m’habiller ?
Susan : Absolument. (elle prend une chemise couleur crème) Enfile ça. Ensuite…Voyons les sujets de conversation acceptables. Tu aimes le sport, non ?
Jackson : Je suis un grand fan de foot.
Susan : Pas du tout. Non. C’est le football américain que tu aimes. Et surtout les Colts. Je te donne d’autres sujets. Les voitures, les barbecues, la pêche.
Jackson : Et l’enfer ? Mike aime parler de l’enfer ?
Susan : Jackson, sois sérieux.
Jackson : Je le suis. Mais je ne vais pas faire semblant d’être quelqu’un d’autre. S’il ne m’aime pas, il va faire quoi ?
Susan : Je peux me retrouver au tribunal à devoir choisir entre toi et mon fils. Et je suis désolée mais tu perdrais.
Jackson : Peyton Manning est le meilleur quaterback de tous les temps.
Susan souriante : Merci.
Elle l’embrasse en lui mettant ses mains sur le visage.
Susan : Va te raser. On dirait un clochard.
Chez les Scavo
Lynette arrive dans la chambre de son fils avec une corbeille à linge. Il écoute de la musique avec ses écouteurs. Elle lui fait signe de retirer son casque pour lui parler.
Lynette : Tu as un moment ?
Porter : Pas vraiment.
Lynette : Je suppose que tu es au courant pour Jimmy Conrado ?
Porter : Possible.
Lynette : Ton ami se fait prendre en train de dealer à l’école et tout ce que tu trouves à dire c’est « Possible » ?
Porter : C’est pas mon ami.
Lynette : Comment ça ? Vous jouiez au baseball ensemble.
Porter : Il y a un million d’année, oui. C’est tout ?
Lynette se retournant pour partir : Pas vraiment.
Elle entre ensuite dans la chambre de Parker.
Lynette : Je peux te poser une question ? Juste entre nous. Est-ce que Porter traîne avec Jimmy Conrado ?
Parker : Je peux vérifier sa liste d’amis sur Silverfizz.
Lynette : Sa quoi sur quoi ?
Parker pianotant sur son ordinateur : C’est comme Myspace. Tu as une page internet avec tes loisirs, ta musique préférée, et tu peux parler à des gens.
Lynette : Vraiment ? N’importe qui peut lui parler ?
Parker : Il suffit qu’il t’invite.
Lynette pensive : Et…Comment on s’y prend ?
Maison de Bree
Andrew, Bree et Orson sont assis sur le canapé. Bree tient un livre dans ses mains.
Bree : Ce n’est qu’une maquette mais le livre devrait ressembler à ça.
Elle retourne le livre pour qu’ils puissent découvrir la couverture.
Andrew : Maman, c’est génial. Bon choix de police.
Bree : Merci chéri. Orson, qu’en penses-tu ?
Orson : Je trouve étrange que ma femme se fasse appeler Madame Van de Kamp.
Bree : Tu connaissais le titre.
Orson : Mais c’est différent de le lire. C’est trop tard pour changer en Madame Hodge ?
Bree : Mon entreprise, que j’ai fondée lorsque nous étions séparés, s’appelle Madame Van de Kamp, traiteur. On me connaît sous ce nom.
Orson : A Fairview. Mais ce livre va sortir dans tout le pays. C’est l’occasion de changer de nom. (Bree regarde son fils pour revenir vers Orson) Quelque chose ne va pas avec Hodge ?
Bree ne sait pas quoi dire alors c’est Andrew qui intervient.
Andrew : J’ai cru entendre le lait tourner. Je vais voir.
Il se lève et quitte la pièce précipitamment.
Bree : Orson, je t’adore mais ton nom…Notre nom…il ne chante pas. Van de Kamp, ça fait claquer la langue. Hodge, ça ressemble au bruit d’une ventouse.
Orson : C’est grotesque !
Bree : Ecoute…
Elle prononce haut les deux noms de familles pour qu’il puisse comprendre.
Andrew revenant de la cuisine et restant sur le pas de la porte : Elle a une interview à la radio, mercredi et ils en font la publicité avec Van de Kamp.
Bree : Tu vois ? C’est une affaire qui roule. Ne le prends pas mal. C’est professionnel. A la maison, je serais toujours Madame Hodge. Ca te plairait que Madame Hodge te prépare ton plat préféré ce soir ?
Orson : Oui, ça me dit bien.
Andrew revenant encore une fois : Et la réunion avec ton agent ?
Bree : Oh, c’est vrai. Alors demain, promis.
Elle lui fait un rapide baiser sur les lèvres et s’en va. Orson regarde encore une fois la maquette et répète son nom de famille fort.
Chez Karen
Dave est assis sur le canapé en face du chat de Karen. Elle revient dans le salon et lui tend un verre de limonade.
Karen : Tenez
Dave : Merci
Karen : Toby, descends de là. Tu sais bien. (Elle s’asseye sur le fauteuil en face de Dave) Alors, qu’est-ce qui vous tracasse ?
Dave : C’est Edie. Vous lui avez dit des choses hier qui l’ont blessée.
Karen : Sur ses seins ? C’était pour rire.
Dave : Sûrement, mais ça l’a vexée au point qu’elle a voulu quitter Wisteria Lane. Je ne peux le tolérer Madame McCluskey.
Karen : C’est notre truc à Edie et moi. On se taquine. Je dis qu’elle est une fille facile comme bonjour, et elle me dit que ma tête ressemble à un genou. C’est marrant.
Dave : Je le prendrais comme une faveur personnelle si vous vous excusiez auprès d’elle. Qu’elle se sente acceptée et aimée.
Karen : Si Edie veut changer notre façon de nous parler, qu’elle vienne me le dire personnellement. Je vous trouve bien impudent de venir me reprocher quelque chose alors que vous ne me connaissez pas.
Dave : Je vous connais. Et mieux que vous ne le pensez.
Karen : Vraiment ?
Dave : Pour commencer, vous parlez à votre chat comme à une vraie personne. Quand j’ai frappé, vous m’avez tout de suite invité à entrer. Il ne faut pas être un génie pour voir que vous êtes seule. Je pense que vous avez été entourée à une époque…(il regarde les photos accrochées au mur) Par des gens qui tenaient à vous. Mais il leur est arrivé quelque chose. Certains sont probablement morts. Les autres…Ils ne passent pas souvent par ici. Pourquoi à votre avis ? Je vous connais Madame McCluskey. (il prend le chat sur lui) Et il me semble qu’une femme comme vous aimerait garder les quelques amis qui lui restent.
Il se lève en gardant le chat sur lui. Karen se lève à son tour et lui reprend le chat.
Karen : Vous devriez partir.
Chez Susan
Susan est en train de faire les cents pas dans la cuisine en attendant Jackson. Elle regarde sa montre au moment où elle entend une voiture se garer. Elle se précipite à la fenêtre et écarte le rideau pour voir la scène. Jackson descend du véhicule.
Jackson : Merci pour la soirée. Et l’équipe des Colts est naze.
Mike : Non, ce qui est naze, c’est regarder un match à zéro-zéro sans pom-pom girls, petit joueur.
Il lui fait signe de la main et entre dans la maison. Susan arrive près de lui.
Susan : Vous vous insultiez. C’est bon signe, pas vrai ?
Jackson : On s’est éclaté.
Susan : Vraiment ?
Jackson : D’ailleurs, on se retrouve mercredi à O’Brien. Il dit qu’on y mange les meilleures patates de la ville.
Susan : Des patates à O’Brien ? Tu fais partie des intimes ! Génial ! Merci. (Elle lui saute au coup pour l’embrasser)
Jackson : Tu pourrais trouver une façon plus inventive de me remercier.
Susan embrasse Jackson et ils tombent sur le lit de leur chambre. Jackson se met sur Susan et lui fait des bisous dans le cou et vers l’oreille. Susan sourit.
Susan : C’est bon. Tu n’avais jamais fait ça avant. Attends. (Susan le repousse) Tu n’avais jamais fait ça avant. Pourquoi le fais-tu maintenant ?
Jackson : Je sais pas. Tu n’aimes pas ?
Susan : Si. Mais comment savais-tu que ça me plairait ?
Jackson hausse les épaules et secoue la tête mais Susan a compris et ouvre de grands yeux.
Susan : Oh mon dieu !
Jackson : Quoi ?
Elle se redresse.
Susan : Mike t’a parlé de mes oreilles, pas vrai ?
Jackson : Non.
Susan : Alors, tu as trouvé par hasard mon penchant secret le soir même où tu es devenu le meilleur ami de Mike ?
Jackson : Ne serait-on pas en train d’oublier que ça te plaît ?
Susan se mettant assise : C’est…Enfin, je…Je me sens violée (elle met un coussin sur elle)
Jackson : Allons, chérie…
Susan : Ne me touche pas ! Ni mes oreilles ! Mes oreilles n’existent plus pour toi.
Jackson : C’est sorti comme ça. On parlait des filles…Elles aiment des trucs différents, non ? Et je parlais de cette fille, qui aimait faire l’amour avec ses chaussures. Et Mike a parlé du léchage de lobe.
Susan : Il a un nom pour ça ? (Jackson ne répond pas) Ca suffit. Je ne veux plus que toi et Mike vous vous voyiez. (elle se lève précipitamment) Et cette petite soirée mercredi : Patates et sexualités de Susan, je l’interdis.
Elle s’en va de la chambre le laissant seul sur le lit. Jackson se couche et met un coussin sur son visage. Elle rouvre tout de même la porte et passe la tête à l’intérieur.
Susan : Mike a-t-il dit qu’il aimait qu’on lui suce les orteils ? C’est sorti comme ça.
Elle referme la porte et Jackson enlève le coussin de son visage en fronçant les sourcils.
Maison de Gaby
Gaby est en train de nettoyer les vitres de sa maison à l’extérieur, sous le porche, quand Bree vient à sa rencontre.
Bree : Gaby.
Gaby : Bree ! Quoi de neuf ?
Gaby pose ses affaires de nettoyage et se met devant Bree.
Bree : Eh bien, Michelle Downing m’a demandé de te parler. Je ne sais pas si tu sais, mais je cuisine pour son anniversaire.
Gaby : Je sais. J’ai hâte. Je voulais te demander, dois-je porter ma robe Chanel bleue ou ma robe rouge sans manches ?
Bree : Tu ne peux pas venir. Désolée. Je voulais abréger tes souffrances.
Gaby triste : Quoi ? Elle annule son invitation ?
Bree : Ca n’a rien de personnel. Carlos vient de commencer à travailler au Club. Tous ses invités sont membres. Et ils pourraient être embarrassés de se retrouver avec…le personnel.
Gaby : Elle a parlé de personnel ?
Bree : Gaby, ce n’est qu’une fête. Je te garderais du gâteau.
Bree s’approche d’elle pour lui prendre les mains mais Gaby recule brusquement.
Gaby : Non ! Ce n’est pas qu’une fête ! C’est le coup d’envoi des mondanités. Si on n’est pas invité, personne ne nous invitera plus. Puis, ce sera le début de notre lente descente des grandes soirées et des galas vers les fêtes de la bière !
Gaby s’asseye sur le siège et elle a les larmes aux yeux. Bree la regarde compatissante.
Gaby : Si le problème, c’est que Carlos travaille au Club, dis-lui qu’il a démissionné.
Bree : Ma puce, je ne crois pas que ça passera. Il a déjà malaxé trop de membres.
Gaby : Que m’est-il arrivé ? Avant, c’était nous qui avions du personnel. (Bree s’asseye à ses côtés) Maintenant, c’est nous le personnel !
Bree passe un bras autour de ses épaules et la ramène vers elle pour la consoler.
Chez les Scavo
Tom revient dans la cuisine avec une corbeille à linge alors que Lynette se trouve sur l’ordinateur et elle sourit.
Tom : Qu’est-ce que tu fais ?
Lynette : Je suis en train…(Tom pose la corbeille et vient vers elle) de parler à Porter sur Silverfizz
Tom : Qui est Sara J. du lycée McArthur ?
Lynette le regardant en souriant : Moi. J’ai 16ans et je suis mignonne. J’aime les BD et Tokyo Police Club.
Tom horrifié : Mon dieu. Tu te fais passer pour quelqu’un d’autre ?
Lynette : Notre fils chéri a un camarade de classe qui a été arrêté pour avoir dealé, ici, la fin justifie vraiment les moyens.
Tom : Ok, je m’occuperai de ton manque d’éthique plus tard. (Il s’asseye sur le rebord du canapé pour être aux côtés de sa femme) Tu as trouvé quelque chose ?
Lynette : La bonne nouvelle, c’est qu’il ne fréquente plus Jimmy Conrado. Mais je m’inquiète un peu au sujet de cette Anita47 qui lui a dit que les glaces à la cerise étaient aphrodisiaques.
Tom rigolant : Bon, tu sais qui il fréquente maintenant. Tu as eu ce que tu voulais. Arrête-toi là.
Tom se relève pour vaquer à ses occupations mais Lynette reste sur l’ordinateur.
Lynette : Tu as probablement raison. Mais c’est…Tu savais que Porter écrivait des poèmes ?
Tom perdant son sourire : Vraiment ?
Lynette : Oui. Notre Porter, le gamin qui ne communique que par grognement écrit ses poèmes…beaux et émouvants.
Tom : Peut-être qu’un jour il t’en parlera au lieu de ton alter ego fantasmé. D’ici là, éteins ça !
Lynette : Ok. Tu as raison.
Elle referme l’ordinateur et Tom s’en va de la pièce mais Lynette le rouvre aussitôt.
Chambre de Porter
Porter est toujours sur son ordinateur. On peut voir à l’écran la conversation de Porter et de Sara qui est en fait sa mère.
Message de Porter : Je kiffe grave Walt Whitman !
Message de Sara/Lynette : Emily Dickson nique Walt Whitman !
Porter rigole et récrit quelque chose. Nous voyons Lynette attendre la réponse.
Message de Porter : Ouais, si tu aimes la poésie de vieille fille.
Lynette : Ah oui ?
Elle sourit et écrit un autre message qu’elle envoie.
Message de Sara/Lynette : Ta copine aime la poésie, aussi ?
Message de Porter : J’en ai pas. Il y a une fille qui me plaît. Mais on n’en pas encore parlé.
Lynette souriante : C’est mimi.
Message de Sara/Lynette : Les filles adorent le romantisme. Envoie-lui un poème. Elle va pas en revenir.
Porter lit le message et fronce les sourcils. Preston, qui était assis dos à lui sur le fauteuil se retourne pour parler à son frère.
Preston : Tu parles encore à la poétesse ?
Porter : Vas te faire voir.
Preston : Elle a pas mis de photo. 5 Dollars qu’elle est horrible.
Porter : C’est ça.
Preston se retourne pour se rasseoir sur le fauteuil.
Karen est dans la rue en train de chercher son chat.
Karen : Toby ? Toby ! Où es-tu ? Toby !
Un homme arrive vers elle : Tout va bien Madame McCluskey ?
Karen : C’est Toby, je ne le trouve plus.
Dave : Oh non. Comment est-il sorti ?
Karen : La fenêtre du salon était ouverte, ce qui est bizarre car je ne me rappelle pas l’avoir ouverte. Vous pouvez m’aider à le chercher ?
Elle lui tend la main pour qu’il la lui prenne et ainsi l’aider à se relever.
Dave : Avez-vous songé à vous excusez auprès d’Edie ? Elle est encore déprimée.
Karen ramenant sa main vers elle :J’ai été occupée.
Dave : Evidemment. Mais…Comme je vais vous aider à retrouver votre chat, ce serait gentil à vous de m’aider avec Edie. Ca ne vous paraît pas juste ?
Karen : Je suppose.
Dave tendant la main : Là.
Karen la prenant et se relevant : Merci.
Dave : Bon. Toby ! Viens minou !
Dave se met à chercher le chat tandis que Karen le regarde bizarrement, avec méfiance.
Studio
Bree est en face d’une femme dans un studio d’une radio pour faire une interview.
Femme : Donc, on finit les infos, on fait un point sur la circulation et c’est à nous. Vous avez besoin de quelque chose ?
Bree : Non, tout va bien. De quoi j’ai l’air ?
Femme : On est à la radio.
Bree : Je suis un peu nerveuse. C’est ma première interview sur une radio nationale. Et j’adore vos livres de cuisine.
Femme : On m’a dit du bien de vous. J’ai entendu que vous cuisiniez pour Michelle Downing ce soir.
Bree : Vous connaissez Michelle ?
Femme : Oui et je serai là. J’ai hâte de goûter vos plats.
Bree : Bon, je suis terrorisée maintenant.
Elle prend sa tasse pour boire alors que l’assistant fait signe à la femme de y aller.
Femme : On y va. Bonjour, je suis Linda Flanagan et vous écoutez « L’Amérique des Gourmets ». Si vous avez déjà été aux soirées de Fairview alors vous avez probablement goûté l’alléchante cuisine préparée par ma première invitée, Bree Van de Kamp.
Orson est en train de manger dans la cuisine en écoutant la radio mais regarde méchamment la radio en entendant le nom de famille de Bree.
Linda : Elle publie son premier livre, Les recettes traditionnelles de Madame Van de Kamp. Bonjour Bree
Bree : Bonjour Linda.
Linda : Dites-moi. Pourquoi « traditionnelles » ?
Bree : Je crois que beaucoup de gens regrettent la vie d’autrefois…Quand les femmes avaient plus de temps pour cuisiner. (Orson est toujours en train d’écouter la radio tout en mangeant) J’ai toujours trouvé important que la famille se rassemble autour de la table tous les soirs pour de délicieux repas préparés avec amour.
Linda : Vous êtes donc une femme plutôt traditionnelle. Y a-t-il un Monsieur Van de Kamp ?
Bree : Non. Monsieur Van de Kamp est décédé (Orson relève la tête et attend la suite) Mais en ce qui concerne mon mari, je dois préciser que sa mort n’a rien à voir avec ma cuisine.
Orson regarde la radio et casse ses bâtons chinois qu’il tenait dans la main.
Chez les Scavo
Lynette est dans la cuisine en train de lire le journal quand son fils descend à la cuisine. Il pose ses affaires sur la table et Lynette regarde les livres.
Lynette : C’est mon livre de Yeats ? J’adore ses poèmes.
Porter : Je te l’emprunte pour l’école.
Lynette : Voilà le genre de poésie qui fait fondre les filles. Tellement romantique. Il y a un poème superbe « Le Pays du désir du cœur ». Mon premier petit-ami m’avait offert ce poème. J’étais au collège…
Porter : Je suis en retard. Tu me rends le bouquin ?
Lynette : Désolée.
Porter se dirige en se dépêchant vers la sortie.
Lynette : Amuse-toi bien !
Chez Bree
Bree arrive dans son atelier de cuisine et elle porte une oreillette afin de parler au téléphone. Elle est chargée de paquet rempli de nourriture.
Bree : Katherine, il est encore tant de changer le menu de ce soir. Si Linda Flanagan aime ma cuisine, elle écrira peut-être un commentaire pour la couverture du livre. Je dois l’épater et je ne miserais pas tout sur le haddock. Continue à ergoter. Je viens d’acheter 20kg de porc alors tu ferais mieux de venir.
Elle coupe la conversation tout en rangeant les affaires dans le frigo alors qu'Orson arrive dans la cuisine et observe Bree. Elle se retourne et voit Orson.
Bree : Orson ! Tu as eu mon message au sujet de Linda Flanagan ?
Orson : Oui, je l’ai eu.
Bree : N’est-ce pas incroyable ?
Orson : Presque aussi incroyable que mon faire-part de décès à l’antenne.
Bree : Quoi ?
Orson : « Alors Bree, vous avez un mari ? » « Non, plus maintenant. Il a clapsé »
Bree : Elle n’a pas demandé si j’avais un mari. Elle a demandé s’il y avait un Monsieur Van de Kamp et il n’y en a pas.
Orson : Il y a un Monsieur Hodge. Ca t’aurait tuée d’évoquer mon existence ?
Bree : Pour perdre du temps à l’antenne ? C’était sur mon livre de recettes pas sur mon histoire matrimoniale torturée.
Orson : Ce n’est pas la question. C’est parce que j’ai fait de la prison n’est-ce pas ?
Bree : Orson. J’ai 6 heures pour préparer un repas pour 80 personnes. Je ne veux pas discuter de ça maintenant.
Orson : Reconnais-le. Tu as honte de moi.
Bree : Je devrais être fière ? Tu veux que j’aille à la radio et que je me vante que mon mari a fait de la prison pour avoir renversé quelqu’un ?
Orson : Je suis allé en prison car c’était la seule façon que tu reveuilles de moi.
Bree : Et parce que c’était ce qu’il fallait faire. Je ne savais pas à l’époque que je serais une personnalité un jour. Et c’est le cas. Je me suis faite un nom.
Orson : Heureusement pour toi, ce n’est pas le mien.
Bree culpabilisant : Orson, ne sois pas vexé. Je suis tellement stressée et j’ai tellement peur d’échouer que je ne sais pas ce que je dis la moitié du temps. Laisse-moi m’occuper de ça. Dès que les plats seront servis, je rentrerai à la maison et je te préparerai le rôti que je t’ai promis.
Orson avant d’embrasser Bree : Ok. (il s’embrasse) C’est juste que…je…
Bree regardant sur le comptoir : La ciboulette ! Comment ais-je pu oublier la ciboulette ?
Elle s’enlève de ses bras et sort alors qu’Orson reste au même endroit.
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