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#519 : Les adieux de mes amies

Titre VO : Look Into Their Eyes and You'll See What They Know
Titre VF : Les adieux de mes amies
Diffusion USA : 29/03/09
Diffusion FR :
Guest Stars :

Résumé court : Lorsqu'Edie rend finalement son dernier souffle, les Housewives décident de partir voir Travers, son fils, à l'université où il étudie. Sur le chemin, chacune se remémore un instant avec leur amie.

Susan se souvient de sa première rencontre avec elle, tandis que Lynette se rappelle un moment mémorable en sa compagnie quand elle était malade.

De son côté, Mme McCluskey repense à la discussion qu'elles avaient tenue et qui l'avait profondément touchée.

Pendant ce temps, Gabrielle se souvient d'une nuit follement agitée lorsqu'elles étaient dans un bar et Bree à une de leurs discussions lorsqu'Orson était en prison.

A l'université, Travers est ému mais décide de ne pas disperser les cendres de sa mère car il voudrait que ce soit les Housewives qui le fassent car Edie les considérait comme ses meilleures amies.

Finalement, Karen décide de disperser ses cendres dans Wisteria Lane, à chaque maison des Housewives, là où Edie avait vécu...

Popularité


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Titre VO
Look Into Their Eyes and You'll See What They Know

Titre VF
Les adieux de mes amies

Première diffusion
04.06.2009

Plus de détails

Script VF

Edie voix off : Bon, je conduisais ma voiture l’autre soir…et il s’est passé quoi à votre avis ? Je suis rentrée dans un pylône. Et puis, cerise sur le gâteau, je me suis faite électrocutée. Que voulez-vous ? C’était pas ma journée. Tous mes voisins ont entendu le bruit,

Susan arrête de manger. Elle pose son bourrito dans l’assiette et se précipite dehors.

Edie voix off : alors ils ont vite laisser leurs bourritos chauffés au micro-onde…

Gaby se fait un masque du visage.

Edie voix off : leur pot de crème hydratante hors de prix…

Gaby s’essuie les mains et sort de chez elle.

Tom regardait la télévision quand il a entendu le bruit.

Edie voix off : Leurs films osés payants…

Il éteint la télévision et se précipite également dehors.

Edie voix off : et ils se sont dépêchés de sortir, impatients de voir d’où venait tout ce raffut. Mais quand ils ont vu que j’étais là, un truc bizarre est arrivé. Pendant un moment, personne n’a bougé ou dit quoi que ce soit. Ils sont restés plantés là. Et puis…

Gaby : Oh mon dieu…

Edie voix off : Tout le monde s’est précipité.

Katherine : Quelqu’un connaît le massage cardiaque ?
Lee au téléphone : Il y a eu un accident.

Mike au dessus d’Edie : Edie ! Tu m’entends ?

Edie voix off : Oui, tout à coup, ils se sont tous montrés très inquiets, ce qui était touchant. Mais au final…inutile. Avant que l’ambulance arrive enfin

Bree arrive à ce moment en courant près de Lynette et Gaby. Susan est agenouillée près d’Edie.

Edie voix off : J’ai entendu quelqu’un chuchoter…

Susan : T’en fait pas Edie. Tu vas t’en sortir. Tout va bien se passer.

Edie voix off : Susan Mayer…qui avait encore tout faux. Deux secondes après, c’est arrivé. Alors que tous mes voisins m’entouraient, j’ai rendu mon dernier souffle. La bonne nouvelle ? Je suis morte exactement comme j’ai vécu…en étant le seul et unique centre d’attention.

Générique

Edie voix off : Deux jours après avoir passé la fameuse arme à gauche, mon mari a demandé à mes voisines de me rendre un service. On pouvait voir à leur expression qu’elles…ne voulaient pas le faire, mais elles ont quand même accepté. Le lendemain, elles se sont entassées dans une voiture prenant avec elles deux thermos pleins de café, un panier plein de pâtisseries et une urne qui était pleine de…moi.

Gaby, Susan, Lynette, Bree et Karen sont dans la voiture avec tout ce qu’il leur faut.

Gaby : Ca me gonfle de devoir faire ça
Bree : Tu l’as déjà dit
Gaby : C’est un membre de sa famille qui devrait s’en charger.
Lynette : Peut-être mais on a déjà pris la route alors arrête de te plaindre.
Gaby : On peut allumer la radio au moins ? J’aurais pas envie de me plaindre si je pouvais chanter.
Karen : Si tu te mets à chanter, je vais me plaindre et vaut mieux pas.
Gaby : Le voyage va durer 4 heures. Faut bien qu’on passe le temps.
Susan : J’ai une idée. Et si on parlait d’Edie ?
Lynette : Pour dire quoi ?
Susan : Je sais pas mais c’est pour elle qu’on fait ce trajet. On pourrait évoquer des souvenirs, raconter des anecdotes.
Lynette : Tu veux commencer par la fois où elle a voulut te piquer ton mec comateux ? C’était marrant, ça.
Susan : Je pensais plutôt à des histoires qui montrent le bon côté d’Edie.
Gaby : Et après y avoir passé 5 minutes, on fait quoi ?
Susan : Elle est morte les filles. Faut lui rendre hommage.
Bree : Je suis d’accord pour dire des choses gentilles…mais vous étiez pas vraiment amies. Ca a toujours été tendu entre vous.
Susan : Ouais. C’est ce que tout le monde croit.

Flash Back

Susan voix off : Mais quand on s’est rencontrée, c’était comme si on allait devenir les meilleures amies du monde.

Susan sort de chez elle en peignoir et avec deux cornets poubelles plus quelque chose à manger. En mettant une poubelle dans la corbeille en métal, elle fait tomber sa nourriture. Elle va alors la rechercher et la ressort. Elle la met dans sa bouche et croque un morceau au moment où Edie arrive.

Edie : C’est dégoûtant.
Susan : Non, c’est bon. Il est tombé sur la boîte de détergent.
Edie : Tenez

Edie sort un peu d’argent de sa poche et le tend à Susan.

Edie : Allez acheter un beignet, de l’alcool, de la drogue, tant que ça vous soulage. Mais jetez-moi ça.
Susan : Vous croyez que je suis à la rue. J’habite ici. Je peux le prouver. Je sais exactement ce qu’il y a dans ce sac. Une boîte d’œuf vide, du café, une bouteille de shampoing…
Edie : Une crème contre les verrues ?
Susan refermant le sac poubelle : Vous avez raison. Je suis à la rue. Susan Mayer.

Edie sourit mais quand Susan lui tend la main, elle hésite à la prendre.

Susan : Elle est propre.
Edie : Edie Britt. Je viens d’emménager ici.
Susan : J’ai vu le camion. Bienvenue.
Edie : Merci.
Susan : Vous êtes toute seule ou vous avez une famille ?
Edie : J’ai un fils. Il vit avec son père. Longue histoire. Je vous la raconterai en buvant une margarita.

Edie attend que Susan l’invite mais cette dernière ne comprend pas l’allusion.

Edie : Vous m’invitez à en boire une ?
Susan : Du café, ça vous dit ? Je viens d’en préparer.
Edie : Super. Vous pourrez me raconter tous les potins du quartier, en particulier sur la rousse avec son panier de muffins. C’est un robot, non ?
Susan : Drôle et amatrice de potins. On va bien s’entendre.
Edie : En effet.

Edie et Susan font leur jogging.

Susan : Attends. Arrête-toi. On peut se reposer une seconde ?
Edie : On a quasiment pas couru.
Susan : Je t’ai menti. Je déteste courir.
Edie : Pourquoi t’as rien dit ? On fait depuis une semaine.
Susan : Parce qu’on commence à devenir amie et tu aimes courir, alors que j’aime…rester assise et…L’une de nous devait se sacrifier.
Helen : Salut Susan !
Susan se retournant : Salut Helen, Salut Ed. (A l’adresse d’Edie) Je t’aurais bien présentée mais si Helen se met à parler, on l’arrête plus.
Edie : Oui, Ed me l’a dit.
Susan : Oh, t’as rencontré Ed ?
Edie : Je le connais même plutôt bien. Tous les deux, on…s’occupe.
Susan : Vous faites quoi ?
Edie : Tu sais bien.
Susan : Ed est marié.
Edie : Oui. Je suis une vilaine fille.
Susan : Non. Tu es immorale. C’est un adultère.
Edie : Pour Ed, c’est un adultère. Moi, je fais que baiser. Oublie que je t’en ai parlé.
Susan : Je peux pas. Helen est une très bonne amie à moi.
Edie : Tu viens de dire qu’elle…
Susan : Elle est énervante, je me cache si elle frappe à ma porte mais elle mérite pas que tu détruises son mariage.

Susan s’en va plantant Edie.

Edie : Tu vas où ?
Susan : Chez moi.
Edie : Tu veux plus être ma copine ?
Susan : Je pense pas.

Susan se met à courir.

Edie : Je croyais que t’aimais pas courir.
Susan : Ca dépend de quoi je veux m’éloigner !

Maison de Susan

Edie sonne à la porte et Susan vient lui ouvrir.

Edie : Salut. Je suis la traînée du quartier. Je peux t’emprunter 2 ou 3 capotes ?
Susan : 2 ou 3 ? Tu es sûre que ça va suffire ?
Edie : Je sais que tu ne m’aimes pas mais je suis là pour te rendre service. Je suis sortie dîner l’autre soir et j’ai vu ton mari avec une autre.
Susan : Ah oui.
Edie : Je suis désolée de te le dire mais…si j’étais à ta place, j’aimerais le savoir. Je t’en prie.

Elle commence à partir.

Susan : Je comprends. Tu crois que je t’ai jugée et pour te venger, tu essaies de me faire douter de mon mariage.
Edie se retournant : Si je voulais me venger, je les aurais rejoints pour un plan à trois.
Susan s’avançant vers elle : Karl ne me tromperait jamais et la femme avec qui il était…c’est Brandi, sa secrétaire et ils sont sortis pour son anniversaire.
Edie : C’est la fameuse excuse de la secrétaire qu’on invite pour son anniversaire. Quel bel hommage aux grands classiques.
Susan : Puisque tu as décidé d’être honnête, on n’a qu’à aller voir Helen, je ferais les présentations. Devant un thé, vous pourrez discuter des positions préférées d’Ed.
Edie : Il y a une différence entre ce que je fais et ce que Brandi fait.
Susan : Laquelle ?
Edie : J’essaie pas de briser le mariage de quelqu’un. C’est pour m’amuser, sans attache et je veux aider un mec malheureux à traverser sa crise de la quarantaine.
Susan : Wahou. Quelle générosité.

Susan se retourne pour rentrer chez elle.

Edie : Très bien. Utilise toute ton énergie pour me juger et ignore le vrai problème. Mais laisse moi te dire un truc. Je m’y connais, dans ce domaine, et j’ai vu le regard de cette femme. C’est pas sans attaches, pour elle. Elle veut le garder.
Susan mal à l’aise : Tu devrais partir.
Edie : Tu sais Susan, j’essaie d’aider une voisine. Je pensais que c’était ce qu’il fallait faire.

Elle s’en va et Susan referme la porte de sa maison.

Retour au présent

Susan : 3 semaines après, j’ai trouvé le soutif de Brandi dans la boîte à gants de Karl, et vous connaissez la suite.
Gaby : On peut dire ce qu’on veut d’Edie, elle connaissait les hommes.
Karen : Heureusement. Après toutes ses années de recherches…

Les filles rigolent à cette évocation.

Susan : Je repense à toutes les fois où Edie et moi, on s’est critiquée. On aurait pu très bien s’entendre.
Lynette : Si elle savait ce que tu vas faire pour elle, elle te pardonnerait tout.

Lynette met sa main sur l’épaule de Susan et Susan lui prend la main. Elle a les larmes aux yeux.

C’est maintenant au tour de Susan de conduire alors que Lynette est à côté d’elle. Gaby tient l’urne.

Gaby : J’ai finit mon tour. Que quelqu’un d’autre prenne Edie.
Lynette : Je vais le faire.

Elle ouvre le couvercle pour voir ce qu’il y a à l’intérieur.

Lynette : On dirait de la litière pour chat.
Susan : Regarde pas Edie.
Lynette : Sinon, je me transforme en pierre ? C’est qu’un tas de cendre.
Bree : Gaby, avant qu’on découvre quel goût a Edie…
Gaby : J’ai compris.

Elle reprend l’urne auprès d’elle.

Bree : Je pense qu’il faudrait respecter davantage la défunte.
Lynette : Je t’en prie, c’est d’Edie qu’on parle. C’est de l’irrespect, qu’il nous faut. (En regardant Gaby) Donne moi ça.

Elle reprend l’urne et remet le couvercle. Elle la contemple.

Lynette : Vous vous rappelez, quand vous vous alterniez pour m’emmener à la chimio ?

Flash Back

Lynette voix off : Aucune de vous ne l’a fait comme Edie.

Edie arrive dans le salon de Lynette. Elle avance lentement.

Edie : Comment tu te sens ?
Lynette : Comme d’hab.
Edie : Je t’ai amené le DVD que tu voulais.
Lynette : Merci. Je le regarderais pendant la chimio, si je suis pas trop crevée.
Katherine arrivant de la cuisine : Et voilà. Salut Edie.
Edie : C’est quoi ça ?
Katherine : C’est un mélange sain de riz brun fermenté, avec pour entrée, une salade de radis, de racine de bardane et de chou chinois.
Edie : Au dessert c’est quoi, une apnée forcée ?

Katherine lui pose le plateau sur ses genoux.

Lynette souriant : Merci. Je suis mal assise. Tu veux bien secouer mes coussins ?
Katherine : Bien sûr. J’ai des courses à faire, je reviens pour t’emmener à la chimio.
Lynette : Tu veux bien me remettre mes chaussettes. J’ai froid aux pieds.
Katherine : Bien sûr.
Edie se levant d’un coup et prenant les chaussettes : Katherine, tu as des trucs à faire. Et si je l’emmenais à la chimio ?

Elles se retournent les deux vers Lynette.

Lynette : Ca me va.
Katherine souriante : Ok. A demain alors.

Au moment où Katherine sort de la maison, Edie lance les chaussettes sur Lynette qui, surprise, relève la tête.

Edie : Où est ton manteau ?
Lynette : Pourquoi ? La chimio n’est qu’à 17h.
Edie : Il faut que je m’arrête quelque part sur la route.

Edie pousse les portes d’un saloon et y entre en compagnie de Lynette qui est très surprise et mal à l’aise de se retrouver ici parmis tant d’hommes.

Lynette : T’es déjà venue ici ?
Edie : 2 ou 3 fois. Tu vas adorer.
Lynette : Ah ? J’ai un cancer. Il faut sûrement que j’évite les toilettes pour femmes, ici.
Edie : Y en a pas, donc c’est pas grave.

Edie s’asseye en face de Lynette, au bar.

Lynette : Ma chimio est dans une demi-heure.
Edie : Vaut mieux qu’on commence à boire
Lynette : Je ne dois pas boire.
Edie : Ils doivent pas faire de tatouages dans la cuisine, pourtant j’ai un aigle sur les fesses qui n’est pas d’accord.

Elle se retourne pour parler au barman.

Edie : 2 tequilas !

Elle se retourne et voit un ami à elle à côté de Lynette. Elle le prend dans ses bras.

Edie : Eh ! Je croyais que t’étais en Floride.
Homme : C’était juste un cadavre, ils ont cru que c’était moi.
Edie : Reggie. Je te présente, mon amie, Lynette.

Lynette lui fait signe de la main.

Edie : J’essaie de lui remonter le moral.
Reggie : Cool. Tu veux faire un billard ?
Lynette : Non. Merci.
Edie : Vas-y. T’es largement capable de le battre.
Lynette : Non. Pas du tout. Vous voyez ? (elle relève son foulard) J’ai un cancer.
Reggie : Pas grave.

Il donne sa canne en arrière et retire son bras gauche pour le tenir avec sa main droite.

Reggie : Je jouerais avec une main.
Lynette : Vous nous excusez une minute ?

Elles se mettent contre le bar.

Lynette : Je dois aller à la chimio. J’ai…
Edie : Un cancer. J’ai compris.
Lynette : Qu’est-ce que tu attends de moi ?
Edie : Je veux que tu secoues toi-même tes coussins. Il faut que tu commences à lutter.
Lynette : Je fais de mon mieux.
Edie : T’en es loin. Bon sang, Lynette. Tu es la plus forte que je connaisse. Tu es même plus forte que moi et c’est pas peu dire.

Lynette la regarde avec les larmes aux yeux ne sachant pas quoi répondre.

Edie : Bon…Je suis peut-être allé très loin en t’emmenant ici mais tu dois te rappeler qui tu es. Emmerde le cancer. Tu es Lynette Scavo.

Elles se regardent dans les yeux. Edie attend que Lynette sorte de sa torpeur mais rien n’y fait. Le Barman arrive à ce moment.

Barman : 2 tequilas

Lynette prend alors la tequila d’une main et, tout en regardant Edie, la boit cul sec. Edie sourit face au courage de son amie.

Lynette : Il es où, ton copain manchot ? J’ai envie de faire un billard.

Edie la regarde en souriant et boit son verre avant de la prendre par l’épaule pour l’entraîner faire un billard.

Retour au présent

Tout le monde rigole dans la voiture.

Bree : On dirait qu’elle t’a donné ce dont tu avais besoin. Bien joué, Edie.
Lynette : Elle me le rappelait toujours. Elle a toujours soutenu que c’était la tequila qui avait vaincu le cancer.
Karen : Qu’est-ce qu’il se passe ?
Susan : Pas maintenant. On a crevé.
Gaby : Ca montre peut-être qu’on devait pas faire ce trajet.
Bree : Bien tenté.
Susan se gare au bord de la route : On n’a pas le temps pour ça. Quelqu’un sait changer un pneu ?

Les 4 filles se tournent vers Karen qui n’a pas d’autre choix que d’accepter.

Karen est en train de lever la voiture à l’aide du crique.

Karen : Tu peux me passer la clé à écrous ?
Gaby : Et je peux savoir ce que c’est ?
Karen : C’est le truc en forme de T qui va me servir à te taper si tu me le files pas.
Bree songeuse : Edie vivait par là quand elle a déménagé de Wisteria Lane.

Gaby revient vers Karen avec la clé à écrous.

Karen : Tu veux dire quand vous l’avez jetée ?
Lynette : Moins de bagous, plus d’écrous
Susan : Comment tu sais où elle a vécu ?
Bree : Je suis tombée sur elle une fois, inopinément…

Flash Back

Bree voix off : Dans un lieu où je ne pensais jamais aller.

Prison

Gardienne : Bree Hodge. Suivez-moi. Je vais vous placer et je ferais entrer votre mari.

Elle l’emmène dans la salle pour parler à Orson mais revient sur ses pas devant le regard perdu de la gardienne.

Bree : C’est ça, le parloir ?
Gardienne : Ouais, pourquoi ?
Bree : Vous n’auriez pas une pièce plus intime, par hasard ?
La gardienne refermant la porte : Vous voulez dire, plus moderne, quelque chose avec un lit et une lumière tamisée ?
Bree : Ce serait adorable.

La gardienne perd son sourire et la regarde intensément.

Bree : Vous étiez sarcastique.
Gardienne : Oui, madame. Vous êtes prête à…
Bree : Non, pas encore. Ce n’est pas une mauvaise idée, d’avoir un lieu mieux conçu. Avouez que c’est un plus pour lequel les gens voudraient payer.
Gardienne : Madame. C’est une prison. Le seul plus que nous offrons est une fouille rectale.
Bree : Pour être honnête. Je ne me sens pas prête. Je vais devoir revenir un autre jour.
Gardienne : Bien. Il a une autre visite de toute façon donc il ne saura pas que vous étiez là.

La gardienne s’en va mais Bree se retourne pour lui parler.

Bree : Une autre visite ? De qui ?
Gardienne : Une femme. Elle vient chaque semaine.
Bree : Chaque semaine ? Quel est son nom ?
Gardienne assise à son bureau : Je ne peux pas vous le dire.
Bree s’avançant vers elle : Si elle vient voir mon mari, je pense avoir le droit de savoir.
Gardienne : Madame, je suis navrée mais je peux pas vous donner son nom.
Bree : Vraiment ? Parce que je considérerais ceci comme un plus pour lequel je paierais.

La gardienne la regarde en tapant son stylo sur le calepin.

Bree frappe à la porte d’entrée et Edie lui ouvre, surprise.

Edie : Tiens donc. Qu’est-ce que tu viens faire là ?
Bree : Je voulais te voir.
Edie : Et tu n’as pas amené de muffins ?
Bree : Ce n’est pas ce genre de visite.

Elle entre sans la permission d’Edie et se dirige dans la maison.

Edie : Pas de muffins, pas de baratin. Je dois avoir peur ou te remercier ?
Bree s’installant sur le canapé : Je suis allée à la prison aujourd’hui. La gardienne m’a dit que tu rendais visite à Orson…Quelquefois 2 fois par semaine d’après elle.
Edie : Qui aurait cru qu’une matonne serait si bavarde ?

Edie s’asseye à son tour, en face de Bree.

Bree : Qu’est-ce que tu cherches Edie ?
Edie : Je ne cherche rien espèce de rousse frigide. Il est à 15 minutes d’ici. Et très franchement, j’ai de la pitié pour lui. Après tout, je sais ce que c’est que d’être exilé de la banlieue.
Bree : Donc, tu n’es pas…en train d’amorcer quelque chose ?
Edie : Il est en prison. Mes seins sont imposants mais ils ne peuvent pas casser les barreaux en fer.
Bree : Merci…d’avoir pris soin de lui et d’avoir répondu à ma question.

Elle se lève et commence à partir.

Edie : J’en ai une, de question. Pourquoi toi, tu ne lui rends pas visite ?
Bree : Mon emploi du temps est surchargé, je dois m’occuper de ma société de restauration et de Benjamin.
Edie : On est tous occupé. Allé, pourquoi tu n’es pas encore allée le voir ?
Bree mal à l’aise : Cette prison, elle est…Elle est dégoûtante. Tous ces hommes dans des cages, comme des animaux. Même mettre un pied dans ce lieu est humiliant.
Edie : Cet homme est allé en prison pour toi. As-tu la moindre idée de la force avec laquelle il t’aime ?
Bree : Je le sais.
Edie : Alors pourquoi tu peux pas endurer ça une fois par mois et venir le saluer ? Essaie de l’aider à traverser ce cauchemar bien réel. Pourquoi t’en es pas capable ?

Edie la regarde mais Bree détourne la tête.

Edie : Maintenant que j’y pense, va pas le voir. Il vaut bien plus que toi.

Bree a les larmes aux yeux et est choquée d’entendre ces mots. Edie lui ouvre alors la porte pour qu’elle s’en aille et c’est ce qu’elle fait.

Prison

La gardienne ouvre la porte à Orson et Bree se tient dans la salle. Il s’avance lentement et se pose en face d’elle mais sans la regarder.

Bree : Bon…Comment tu vas ?
Orson : A ton avis ?
Bree : Tu as raison. Je n’aurais pas dû demander. Je sais que c’est horrible ici.
Orson : Qu’est-ce que t’en sais ? Tu n’y as jamais été.
Bree : Tu as tout à fait le droit de me haïr.
Orson : Pas besoin de la jouer mélodramatique.
Bree : Je veux dire de t’avoir forcé à y aller, d’avoir insisté pour que tu te dénonces. Maintenant que je vois ce lieu, je ne sais plus pourquoi je l’ai fait.
Orson : Tu pensais que je devais payer pour ce que j’avais fait, et tu avais raison.
Bree : Mais même te demander de faire ce sacrifice et ne pas, ne jamais, te rendre visite. Comment pourras-tu me pardonner ?
Orson la regardant dans les yeux : Sois là quand je sortirai.

Ils se regardent alors qu’elle pleure. Il lui prend les mains et elle en met une par-dessus la sienne.

Retour au présent

Bree : Je ne vous ai jamais raconté ça parce que…J’avais honte.
Gaby : Edie Britt t’a ridiculisée pour que tu deviennes meilleure. Ca, ça fout la honte.
Karen refermant le coffre : Bon, c’est bon. On peut repartir.
Susan : Bien. On a encore de la route à faire. J’espérais qu’on arrive avant qu’il fasse nuit.
Gaby : Comment va-t-il réagir quand on va lui dire ?
Lynette : A ton avis ?

Elles remontent toutes en voiture, songeuses.

Les filles sont de nouveau en voiture et c’est maintenant Karen qui tient l’urne.

Karen : Je n’aurais jamais cru qu’Edie se ferait incinérer. J’imaginais qu’elle aurait voulu être embaumée et préservée.
Lynette : Ce n’est pas ce qu’elle a fait ces 15 dernières années ?
Bree : D’après moi, Edie savait que si elle était enterrée, sa vraie date de naissance aurait été gravée sur une tombe à la vue de tous.
Susan : Vous pensez vraiment qu’elle a passé beaucoup de temps à penser à sa mort ?
Gaby : Moi, oui.

Flash Back

Gaby voix off : J’ai passé une soirée avec elle juste après mon divorce d’avec Carlos.

Gaby est assise à sa coiffeuse et se retourne.

Gaby : Pas trop rouge ? Il faut peut-être que ce soit plus rose.
Edie assise sur un meuble : C’est très bien. Grouille-toi. Je veux y aller pendant que mon maillot à la brésilienne est frais.
Gaby : Ca va être marrant. Ca m’étonne qu’on soit jamais sortie en ville ensemble.

Elle se lève pour rejoindre sa penderie afin d’enfiler ses vêtements.

Edie : On n’a jamais été célibataire ensemble avant.

Edie rejoint, quant à elle, le miroir posé juste à côté de la coiffeuse.

Gaby : Je suis vraiment désolée pour toutes les autres filles dans le bar.
Edie en se contemplant dans la glace : Moi aussi. Pour que ce soit juste, on devrait peut-être marcher en reculant.

Elle regarde ses fesses dans le miroir.

Edie : Non, ça n’ira pas non plus.
Gaby : On est une équipe imbattable.
Edie : Les gonzesses les plus bonnes de Wisteria Lane.
Gaby : Soit gentille. Il y a beaucoup de femmes séduisantes dans le quartier.
Edie rigolant : Comme qui ?
Gaby : Ben, Bree ?
Edie en s’asseyant dans le fauteuil : Avec sa couleur de cheveux, tu peux lui coller un nez rouge, et elle peut rejoindre un cirque.
Gaby : Lynette est jolie.
Edie : Pour une usine à moutards.
Gaby : Et Susan ?
Edie : On est les plus bonne, d’accord ?

Gaby sort de la penderie en robe rouge et mettant son petit sac sous le bras.

Edie : Wahou…
Gaby : C’est trop ?
Edie : Non, c’est super.
Gaby : Allé, allons-y.

Gaby s’en va et Edie se lève lentement. Elle attend que Gaby soit hors de portée de vue pour remonter un peu plus sa jupe.

Dans le bar

Gaby et Edie arrivent au bar toutes souriantes.

Gaby : Tu avais trop raison sur ce bar
Edie : Je t’avais dit, beaucoup de mignons, très peu de tromblons.

Elles s’asseyent au bar et direct, un barman arrive près d’elle.

Barman : Mesdemoiselles, de la part du jeune homme au bout du bar

Il pose un verre au milieu d’elles et s’en va. Les filles regardent alors le bel inconnu.

Edie : Et je viens à peine de m’asseoir. Record personnel.

Elle prend le verre mais le barman arrive près d’Edie.

Barman : En fait, la consommation est pour elle (en désignant Gaby)

Gaby souriante et contente s’empare du verre et fait santé avec l’inconnu pour en boire une gorgée.

Edie : C’est plutôt sombre ici. Il n’a sûrement pas bien vu à qui il avait affaire.
Gaby : Ne le prend pas mal. On n’a pas le même style, c’est tout.
Edie : Tu as raison. Certains aiment les grandes blondes sexy et d’autres aiment…ça (en la regardant)
Gaby : Edie. Ne soit pas cynique. On est toutes les deux sexy, d’accord ? Même si, apparemment, je le suis juste un chouia plus que toi.
Edie : Il y a peut-être un mec qui le pense. Un mec qui, de toute évidence, est intimidé par des seins en taille réelle.

Elle se retourne sur son siège pour faire face à la salle.

Gaby : C’est ça. J’imagine que je fais partie de la taille réduite. C’est l’inconvénient d’en avoir des vrais.
Edie choquée : De quoi tu parles ? Ceux-là, ils sont vrais.
Gaby : Oh, arrête. Quand tu sautes, la pièce remue plus que tes nibards.
Edie rigolant : On dirait que tu as une dent contre quelqu’un. Je pourrais m’abaisser à ton niveau mais je peux pas me pencher aussi bas.
Gaby se retourne contre le bar : Tu crois vraiment être plus sexy que moi ?
Edie : Disons juste que j’ai plus d’atouts qui attirent les hommes.
Gaby : J’ai une vodka soda juste ici qui dit le contraire.
Edie : Et alors, il t’a payé une conso…Une conso vulgaire, je dirais même.
Gaby : C’est toujours une de plus que toi.
Edie la regarde : T’es en train de dire que je peux pas me faire offrir un cocktail par un homme ?
Gaby : Bien sûr que tu peux, juste pas autant que moi.
Edie : Une heure. (en se levant) Celle qui ramène le plus de touillettes à la fin gagne.
Gaby se levant à son tour : On se voit dans une heure, minable.

Elles partent chacune d’un côté du bar mais on voit qu’elles se regardent et qu’elles se font servir des verres. Elles usent de tous leurs charmes pour arriver à leurs fins.

Au bout d’une heure, elles se retrouvent à une table. Gaby est déjà assise et Edie arrive aux petits pas de course.

Edie : Compte-moi ça et chiale, Solis.
Gaby : Je crois que je peux faire ça. Ou alors, plutôt ça.

Elle sort ses touillettes de son sac et les pose sur la table. On remarque qu’elle dépasse largement Edie. Elle est toute contente.

Gaby : Je devrais faire ce genre de discours. Mais ça suffit. On sait toutes les deux que je t’ai écrasée. Maintenant, si tu veux bien m’excuser, la touillette numéro 17 a un yatch et des pieds énormes.

Edie, vexée, la laisse partir et se retrouve seule.

Un taxi se gare au bord de la route et Gaby en descend. Elle rejoint la place de jeux où est assise Edie sur une balançoire, l’air pensive.

Gaby : Bon sang mais à quoi tu pensais quand tu m’as abandonnée dans un bar à célibataire ?

Elle arrive à ses côtés et la regarde.

Edie : Désolée. J’avais besoin d’être un peu seule.
Gaby : Pourquoi ? Me dis pas que tu déprimes parce que t’as perdu ce pari ridicule.
Edie : Je déprime pas. Je suis étonnée. Elle passe si vite.
Gaby : De quoi ?
Edie : Ma jeunesse. Plus j’essaie de m’y accrocher, plus elle…me glisse entre les doigts. Le maquillage et les lumières tamisées n’y font rien apparemment.
Gaby : Arrête. T’es magnifique.

Elle s’asseye également sur la balançoire.

Gaby : Et ça changera jamais.
Edie : C’est là que ça coince. Je ne serais jamais vieille.
Gaby : Pardon ?
Edie : Depuis que je suis toute petite, je sais que j’arriverais jamais à la cinquantaine.
Gaby : C’est n’importe quoi.
Edie : Non, c’est vrai. Aussi loin que je me souvienne, une voix dans ma tête m’a toujours dit « vis à fond, ça ne durera pas longtemps ».
Gaby : Tu sais qu’il existe des médicaments pour se débarrasser de ces voix ?
Edie souriante : Ce n’est pas une mauvaise chose, Gaby. C’est un don, en fait. Je…Je considère la vie différemment de la plupart des gens. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle passe aussi vite. C’est tout.
Gaby compatissante : Tu sais quoi ? Une voix dans ma tête me dit que tu te trompes. Elle me dit…que dans 50 ans, toi et moi, on portera toujours des robes trop serrées, on marchera avec des talons trop élevés et on ira dans des bars où on rencontrera des vieux gâteux qui nous offrirons des verres avec ce qu’il reste de leur argent de leur retraite.
Edie : Si tu le dis.
Gaby : Allé, on va chez moi. On va ouvrir une bouteille de vin et trinquer à notre avenir.
Edie : Pourquoi pas ?

Gaby se lève et Edie lui prend la main pour se lever à son tour. Elles partent en se tenant par les épaules.

Retour au présent

Gaby : C’était bizarre, non ? Elle savait qu’elle allait mourir jeune.

Un silence se fait dans la voiture, chacune est dans leur pensée.

Susan : Comment ça, vous étiez les gonzesses les plus bonnes du quartier ?
Lynette : Elle m’a traitée d’usine à moutards ?
Karen : Gaby, avec le recul, t’aurais peut-être pas dû raconter cette partie-là.

Gaby se retourne en laissant tomber.

Bree s’avance : Je crois qu’on y est.

Susan se gare devant la Beecher Academy et elles sortent toutes de la voiture avec les petites intentions qu’elles ont pris avant leur départ.

Gaby : Est-ce qu’on est prête ?
Bree : Je l’ignore. C’est possible d’être prête à annoncer à un garçon que sa mère est morte ?

Elles arrivent devant la chambre du garçon et Lynette frappe à la porte alors qu’elle est déjà ouverte.

Lynette : Salut Travers.

Travers se retourne pour contempler les jeunes femmes qui se sont massées devant la porte.

Lynette : Tu te souviens de nous ?
Travers : Bien sûr. Vous avez amené tout le quartier. Ma mère est venue avec vous ?

Personne n’ose ouvrir la bouche. Bree, qui était placée tout derrière, décide d’avancer auprès de lui.

Bree : On t’a apporté des muffins. Tu pourras en offrir à tes camarades ou à ton professeur préféré.
Travers : Qu’est-ce qu’il se passe ? Ma mère a des ennuis ?
Lynette s’avance vers lui : Approche.

Elle le prend par le bras pour l’installer sur le divan installé au fond de la chambre.

Lynette : J’ai peur d’avoir de mauvaises nouvelles. Ta mère a eu un très grave accident, et je suis désolée…mais elle est partie.
Travers choqué : Elle est morte ?

Lynette fait oui de la tête. Travers la regarde intensément pour y déceler un mensonge mais ne voit rien. Il porte alors son regard sur Susan qui est debout devant lui.

Travers : Quand ?
Bree : Il y a quelques jours. On a essayé de contacter ton père mais il est toujours à l’étranger.
Susan : Et le mari de ta mère ne t’a jamais vu alors on a pensé que c’était à nous de te l’annoncer.

Travers encaisse la nouvelle mais a vraiment de la peine.

Bree : Si tu veux, on peut te laisser un moment.
Travers secoue la tête : Ca va. Je dois aller en cours.

Les filles ne comprennent pas sa réaction. Il se lève mais personne ne dit rien. Gaby regarde ses amies puis reporte son attention sur Travers.

Gaby : L’école comprendra que tu rates quelques jours de cours.
Travers de dos : J’en ai pas besoin. C’est triste qu’elle soit morte mais on était pas proche.
Bree : C’était quand même ta mère.
Travers se retournant : Techniquement. Mais c’était pas une bonne mère.
Susan s’avançant près de lui : Travers, on est toute mère ici. On a fait des erreurs avec nos enfants et on espère qu’ils nous pardonneront en grandissant.
Travers : Ma mère n’a même pas essayé de m’élever. Elle m’a refilé à mon père et s’est tirée. Comment vous voulez que je lui pardonne ? Désolé, je veux pas avoir l’air malpoli, mais…Je vais être en retard.

Il veut s’en aller en vitesse mais Karen l’attrape par la cravate.

Karen : Attends un peu. Il faut que tu saches un truc sur ta mère et je vais te le dire. Assied-toi.

Flash Back

Karen voix off : Je connaissais ta mère depuis un an quand elle est passée chez moi ce jour-là.

Karen est assise sur le divan en train de boire. Elle est en peignoir.

Edie : La lumière de votre véranda est allumée.

Edie arrive sur le seuil du séjour et reste dans l’embrasure de la porte.

Edie : Vous restez là à boire en peignoir et vous ne m’avez pas prévenue ?
Karen : J’avais envie de rester seule.

Edie vient s’asseoir sur le bord du divan.

Edie : Pourquoi ?
Karen : C’est l’anniversaire de la mort de mon fils.
Edie en s’asseyant à côté d’elle : Je suis désolée.
Karen : Chaque année, je me dis que ça sera plus facile, et ce n’est jamais le cas. Y a rien de pire que de perdre un gosse. Dans un sens, vous avez de la chance de ne pas en avoir.

Karen se lève.

Edie : En fait, j’en ai un.
Karen arrêtant de marcher : Quoi ?
Edie souriant : J’ai un fils.
Karen : Vous êtes là depuis un an. Pourquoi je l’ai jamais vu ?
Edie : Parce qu’il vit avec son père. Quand j’ai divorcé, je lui ai donné la garde, donc, je sais ce que vous ressentez.

Karen se tourne vers Edie et elle tient une bouteille et un verre.

Edie : On a perdu un enfant, toutes les deux.

Karen pose la bouteille et le verre sur le meuble en face d’Edie et s’y appuie.

Karen : Moi, j’en ai perdu un. Vous, vous l’avez abandonné. Et vous avez le culot de me dire que vous savez ce que je ressens ?
Edie : Je l’ai abandonné parce que je voulais le protéger.
Karen : De qui ?
Edie : De moi. J’ai essayé d’être une bonne mère, vraiment. Mais je me connais. Et pour qu’il…pour qu’il grandisse normalement, il fallait qu’il soit loin de moi.
Karen : Comme c’est facile. Vous êtes égoïste, c’est tout.
Edie se levant : Croyez-moi Karen, quoi que vous disiez, je me méprise déjà énormément. Mais si ça lui laisse une chance, ça en vaut la peine.

Edie se retourne pour s’en aller.

Karen : Vous avez pas peur qu’il vous déteste ?
Edie : Je l’aime assez pour le laisser me détester.

Edie pleure mais veut paraître forte. Karen, attendrie, s’avance vers elle.

Karen : J’espère que vous ne faites une grosse erreur.

Elle lui tend le verre que Edie prend.

Edie : Moi aussi.

Retour au présent

Karen est assise à côté de Travers.

Karen : Je ne dis pas qu’elle était parfaite, mais tu dois savoir qu’elle t’aimait, plus que tu ne peux l’imaginer.
Travers secoué : Je dois vraiment aller en cours.

Il se lève et s’en va de la chambre les laissant toutes seules. Elles sortent de l’école et Karen court pour être avant tout le monde à la voiture.

Karen : J’ai dit que je montais devant
Susan : Elle est forte à ce jeu
Gaby : Normal. Elle y joue depuis qu’elle est montée devant dans la diligence.

Travers arrive en courant derrière elles. Il les appelle et elles se retournent.

Travers : Je me suis rendu compte…que je vous avais pas remerciées d’avoir fait tout ce chemin pour me l’annoncer. C’était très sympa de votre part.
Bree : On s’est dit qu’on le devait à ta mère.
Gaby : Bon sang, j’y crois pas, on a oublié.

Gaby va dans la voiture pour récupérer l’urne.

Gaby : On…est aussi venue te donner les cendres de ta mère.

Il regarde l’urne et la touche de la main.

Susan : On s’est dit que tu voudrais les répandre quelque part.

Travers secoue la tête tristement tout en caressant l’urne.

Lynette : Sauf si c’est un peu…bizarre pour toi.
Travers : Et si vous les gardiez ?
Gaby : Tu en es sûr ?
Travers : Oui. Vous étiez ses meilleures amies. Je suis sûr que vous trouverez l’endroit parfait.

Tristement, il tourne les talons pour se rendre en cours. Elles le regardent partir.

C’est le soir et elles arrivent à Wisteria Lane. Karen est assise à côté de Lynette qui conduit et elle tient l’urne.

Lynette : Voilà. On est arrivée les filles. Réveillez-vous. Les filles ?

Elle les regarde toutes dormir et se met à rire. Elle pèse alors sur le clackson. Elles se réveillent toutes en sursaut.

Lynette : On est rentrée. Sortez de là.
Bree : J’ai failli faire une crise cardiaque.
Karen : Ca me ferait plaisir de revoir Edie mais pas ce soir.
Susan : Je crois que ma jambe est engourdie.
Gaby : En fait, c’est ma jambe. Enlève ta main.
Bree : Merci d’avoir conduit.
Lynette : Tu parles.

Elles enlèvent leurs ceintures pour sortir de la voiture.

Karen : Attendez. On doit toujours décider de l’endroit où on va répandre les cendres.
Gaby : Il faut que ce soit un lieu qui était important pour Edie. Edie m’a dit qu’elle avait perdu sa virginité dans un pré avec des vaches. Si on trouve le bon champ…
Susan : Y aura pas mal de vaches traumatisées.
Bree : On doit vraiment faire ça ce soir ? Ce sont des cendres. Elles ne vont pas pourrir.
Karen : D’accord, on verra ça demain.

Elles sortent toutes de la voiture mais Karen y reste.

Karen est chez elle, assise sur le canapé avec un verre à la main et l’urne sur elle.

Karen : Qu’est-ce qu’on va faire de toi ?

La porte d’entrée s’ouvre en grand et Karen se lève en tenant l’urne pour aller la refermer. Mais, au moment de le faire, elle regarde à l’extérieur et regarde le quartier qui s’étend devant elle.

Karen : Toujours aussi subtil, à ce que je vois.

Le lendemain, les filles dispersent les cendres dans des petits pots.

Bree : C’était une idée merveilleuse.
Karen : C’était pas vraiment la mienne. Attention, tu renverses Edie.
Lynette : L’urne est vide. Allons-y.
Bree : On dit rien d’abord ?
Susan : Comme quoi ?
Bree : Je ne sais pas. Quelques mots pour décrire ce qu’on ressentait pour elle.
Gaby : Je crois pas qu’Edie voudrait qu’on soit sentimentale.
Karen : Si on faisait ça vite, ça la dérangerait pas.
Lynette : J’ai une idée. On dit chacune un mot qui résume ce qu’on pensait d’elle.
Gaby : Après, on la répand ?
Lynette souriante : Après, on la répand.
Susan : Un seul mot. C’est difficile.
Gaby : J’en ai un. Je commence. Edie Britt était sexy.
Bree : Perspicace.
Lynette : Forte.
Karen : Magnifique.
Susan pensive : J’ai besoin de 4 mots. Je veux faire honneur à Edie et pour ça, j’ai besoin de 4 mots.
Gaby : Edie ne serait vraiment pas étonnée que tu gâches ce moment.
Lynette : Vas-y, c’est quoi tes 4 mots pour Edie ?
Susan : Unique en son genre.

Elles se regardent toutes en souriant et en étant d’accord avec les mots de Susan.

Karen : Bien. C’est le moment.

Chacune se disperse pour aller répandre les cendres dans le quartier.

Edie voix off : Et c’est comme ça que Wisteria Lane est devenu le lieu où j’allais reposer pour toujours.

Lynette répand les cendres dans son jardin.

Edie voix off : Mes cendres ont été répandues sur l’herbe que j’avais foulée…

Bree les répand sous l’arbre à l’entrée de sa maison.

Edie voix off : Sous les arbres qui m’avaient fait de l’ombre…

Gaby les répand sur les roses devant son balcon d’entrée.

Edie voix off : Sur les roses que j’avais admirées…

Susan les répand vers sa clôture.

Edie voix off : Et près des clôtures à côté desquelles j’avais discuté des potins.

On voit un tas de cendre dans l’herbe.

Edie voix off : Et après les adieux de mes amies, une brise s’est mise à souffler et a emporté ce qui restait de moi dans les airs.

On voit que les cendres disposées dans l’herbe venait de Karen. Elle remonte les marches de sa maison.

Edie voix off : En regardant le monde de là-haut, j’ai commencé à l’abandonner. J’ai abandonné les clôtures blanches, les voitures garées dans les allées, les tasses de café, les aspirateurs. J’ai abandonné toutes ces choses qui paraissent si ordinaires, mais qui, réunies, constituent une vie…Une vie qui était véritablement unique en son genre. Je vais vous dire un truc…Ce n’est pas difficile de mourir quand on sait qu’on a bien vécu, et c’est mon cas. Quelle vie j’ai eue.

La caméra tourne autour du quartier de Wisteria Lane pour se poser sur la maison d’Edie. Nous voyons ensuite le ciel avec ses nuages.

FIN

Kikavu ?

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05.12.2020 vers 19h

Derniers commentaires

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natas  (18.05.2020 à 23:04)

JE trouve assez spécial que cette épisode d'adieu à Eddie ressemble à celui des adieu de Edy l'homme à tout faire qui a eu lieu il y a seulement quelques épisodes précédents.

C'est triste pour le personnage d'Eddie je l'aimais beaucoup !

Contributeurs

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chrismaz66, 15.04.2024 à 11:46

Oui cliquez;-) et venez jouer à l'animation Kaamelott qui démarre là maintenant et ce jusqu'à la fin du mois ! Bonne chance à tous ^^

Supersympa, 16.04.2024 à 14:31

Bonjour à tous ! Nouveau survivor sur le quartier Person of Interest ayant pour thème l'équipe de Washington (saison 5) de la Machine.

choup37, Avant-hier à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, Avant-hier à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

choup37, Hier à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

Viens chatter !