Wisteria Lane – La nuit
On voit Ida sortir de chez elle, une bouteille à la main.
Mary Alice Young Voix Off : C’était un fait établi pour les habitants de Wisteria Lane. Ida Greenberg avait un faible pour les boissons alcoolisées.
Puis, on voit Ida qui a le hoquet chez Bree, alors qu’elle fait du tricot.
MVO : Les gens l’avaient vu ivre à des réunions de travaux manuels…
Ensuite, Ida se trouve au service des immatriculations, où se trouve également Lynette. Elle hoquette alors tout à coup.
MVO : …Au service des immatriculations…
Des personnes, dont Edie et Ida, sont à l’église avec un livre à la main. Ida se met alors à roter.
MVO : …Et à l’église méthodiste.
Enfin, Isa se trouve dans la rue, toujours la bouteille en main. Elle dévisse le bouchon et regarde les étoiles.
MVO : Ida avait essayé plusieurs fois de décrocher mais en vain. Et puis, un soir dans un moment de désespoir, elle défia Dieu d’étancher cette soif qu’elle n’arrivait pas à calmer. Une chance pour Ida, Dieu était à l’écoute.
Une voiture arrive et Mike en sort. Il ouvre la porte de chez lui.
Dans la maison de Mike
Après avoir ouvert la porte, Mike aperçoit Zach une arme à la main. Il tourne la tête et voit Bongo et Susan. Zach s’opproche de Mike et pointe alors son revolver vers lui.
Mike : Zach, écoute-moi.
Susan : Non !
Susan se met à lui sauter dessus. Il en perd son arme et celle-ci la récupère.
Susan : Là, tu joues moins les gros durs, hein ?
Elle pointe l’arme vers Zach, mais Bongo commence à la mordre.
Susan : Uh ! Ow ! Oh ! Bongo, non ! Bongo ! Bongo ! Oh !
Mike lâche Zach pour venir aider Susan.
Mike : Bongo, non !
Susan : Bongo, non !
Elle s’assoit sur le fauteuil et tire. Le coup part et la balle passe par la fenêtre et explose la bouteille d’Ida.
Dans la rue
Zach s’enfuit, tandis qu’Ida regarde les étoiles à nouveau.
MVO : C’est à ce moment précis qu’Ida ce rendit compte combien les voix du seigneur sont impénétrables. Mais pas particulièrement subtiles.
GENERIQUE
Dans la maison de Mary Alice Young – Le jour
On voit une photo de Mary Alice, posé sur une table avec une toile d’araignée.
MVO : J’étais morte depuis 1 an et bien des choses avaient changé dans Wisteria Lane.
Les trois enfants Scavo se passent la balle dans le jardin.
MVO : Les enfants avaient appris de nouveaux jeux.
Betty Applewhite et son fils, Matthew sont dans le jardin. Ils retirent les panneaux de vente devant la maison.
MVO : De nouveaux voisins avaient emménagé.
Edie est sur un terrain en travaux où elle fait construire sa maison.
MVO : Des maisons avaient été construites.
Edie : Je vous l’ai dis deux fois. Okay, Craig, qu’est-ce qu’il y a ? Fais voir.
Bree est chez elle, le téléphone posé devant elle et elle regarde la pendule. Il est 8h55.
MVO : Et des tragédies s’étaient récemment produites. Dans un des foyers, une veuve se préparait à annoncer le décès de son mari à ses amis. Mais pour se faire, elle attendrait une heure convenable. Et la vie, comme toujours, suivrait son cours.
A l’hôpital
Susan est allongée dans un lit d’hôpital avec un truc dans la bouche. Elle commence à parler, mais c’est incompréhensible.
Susan : … d’une brosse à cheveux.
Julie : Oui, euh. Ça n’arrangera rien, maman.
Mike et un policier entre dans la chambre de Susan.
Mike : Susan, l’officier Romslo est venu recueillir ta déposition.
Officier Romslo : C’est Zach Young qui vous a fait ça ?
Mike : Euh, non, non, non. Elle s’est mordue, elle s’est mordue la lèvre en tombant. C’était un accident.
Officier Romslo : D’accord. Très bien. Racontez-moi en détail ce qui s’est passé.
Susan : J’étais venu chez Mike pour nourrir son chien.
Officier Romslo : Pardon ?
Julie : Nourrir le chien.
Susan enlève le truc de sa bouche pour que l’officier comprenne.
Susan : Oh, et en me retournant, qu’est-ce que je vois ? Zach Young, et c’est Zach avec un h, qui braquait un flingue sur moi.
Julie : Le docteur a dit de ne pas les enlever.
Mike : Il faut que vous sachiez que Zach a connu des moments pénibles. Il a du mal à gérer ses émotions…
Susan : Parce qu’il est cinglé.
Mike : N’empêche que je ne crois pas qu’il ait voulu faire de mal à qui que ce soit.
Susan : Euh, tu rigoles ? Il attendait que tu rentres à la maison pour te tirer dessus et te tuer.
Officier Romslo : C’est ce qui s’est passé à votre retour ? Le gamin vous a tiré dessus ?
Mike : En réalité, c’est Susan qui a tiré.
Susan : Et, parce que je voulais arracher cette arme des mains de Zach et l’empêcher de te tuer.
Elle aperçoit alors du sang sur ses mains.
Susan : Oh, oh ! Je saigne.
Julie : On peut pas remettre ça à plus tard ? Elle est légèrement déboussolée.
Mike : Oui, et je devrais pouvoir vous raconter la suite.
Officier Romslo : Je vous remercie. Très bon rétablissement, madame Mayer.
Susan : Merci.
Mike et l’officier sortent de la chambre. Julie prend un mouchoir et touche les lèvres de Susan mais cela paraît lui faire mal.
Susan : Ow, ça fait mal !
Julie : Je vais te rapporter des glaçons.
Susan : Ok.
Julie sort de la chambre.
Dans les couloirs de l’hôpital
Mike et l’officier sont en train de parler. Julie, qui vient de sortir de la chambre, les voit parler et décide de les écouter.
Mike : Ah, croyez-moi. Susan était vraiment hors d’elle quand elle a bondi sur lui.
Officier Romslo : Si je comprend bien, c’était plus une prise de bec qu’autre chose.
Mike : Euh, oui, oui, tout à fait. Est-ce qu’on est obligé de déposer plainte ?
Officier Romslo : C’est pas vraiment une obligation… Mais vous devriez quand même y songer. Il avait une arme.
Julie retourne chercher les glaçons, choquée par ce qu’elle a entendu. On voit alors la pendule et il est 8h56.
Dans la maison de Gabrielle
Gabrielle termine sa douche et prend une serviette. Elle sort de la douche et aperçoit des pétales de rose sur le sol. Elle les suit et les roses la mènent jusqu’à son lit ou John est installé, buvant une coupe de champagne.
Gabrielle : John ! Dis donc, comment t’es entré ici toi ?
John : Je sais où vous planquez la clé. Un mimosa ?
Il lui offre un verre qu’elle prend.
Gabrielle : Non, je suis enceinte, espèce de naze.
Elle pousse John sur le lit et pose le verre sur sa table de chevet.
John : J’ai préparé le votre à l’eau gazeuse.
Gabrielle : As-tu la moindre idée de ce que tu as fait ? Tu sais que ton exploit d’hier à l’audience peut coûter 8 ans de prison à Carlos !
John : Oui, je me doutais un peu que vous seriez remontée. Mais une fois que vous vous serez calmée, vous verrez qu’on est enfin seuls. Ça va être génial.
Gabrielle commence à désespérer quand tout à coup, elle voit un sac, posé sur le sol.
Gabrielle : Tu as apporté tes affaires ?
Gabrielle, toujours en serviette, porte le sac de John dans les escaliers tandis que John est après elle.
John : Mais il est plus là ! On n’a plus besoin de se cacher maintenant. On peut avoir une vraie relation, vous et moi. C’est carrément l’idéal pour nous trois.
Il se met alors devant la porte pour que Gabrielle ne puisse pas l’ouvrir.
Gabrielle : Hein ? Pour nous trois ? On peut savoir en quoi c’est bien ça pour Carlos ?
John : Mais je parle de mon bébé.
Gabrielle : T’en sais rien si c’est ton bébé. J’en sais rien moi-même. Et je ne veux pas le savoir, ça n’a aucune importance.
Elle ouvre la porte et jette le sac sur le porche.
John : Qu’est-ce que ça veut dire ? Vous ne m’aimez pas ?
Gabrielle : Bon ! Alors avant que tu apprennes à mon mari qu’on était amants, j’avais beaucoup d’affection pour toi. Là, en revanche, je ne suis plus très fan.
Elle le pousse dehors et ferme la porte, très en colère. Elle monte les escaliers. Une pendule indique alors qu’il est 8h57.
Dans la maison de Lynette
Lynette arrive dans le salon. Elle pose des affaires sur un meuble.
Lynette : Salut.
Tom : Salut.
Lynette aperçoit ses enfants en train de peindre.
Lynette : Oh ! Pourquoi tu les laisses peindre avec les doigts avant le petit-déjeuner ?
Tom : Mais c’est moi qui fait le ménage ici, maintenant alors c’est moi qui décide. D’accord ?
Lynette : Tu as raison. Je suis désolée.
Tom : Ton entretien d’embauche n’est qu’à une heure, non ?
Lynette : Oh, j’ai des milliers de choses à faire avant d’y aller. Emprunter un foulard correct à Bree, acheter un rouge à lèvres que je déteste
Parker arrive avec un dessin plein de peinture.
Parker : Maman ! Maman ! Regarde.
Lynette : Ah, non, non, non ! Interdiction de toucher maman. Je t’aime, j’aime ton dessin mais si tu me touches avec tes mains pleines de gouache, je les coupe, compris ? Demi-tour. Va, viens.
Tom : Tu as le trac ?
Lynette : Qui ça ? Moi ? J’ai pas travaillé depuis 7 ans. Je suis une femme d’un certain âge dans un milieu qui place la jeunesse avant toute chose. Pourquoi tu veux que j’aie le trac ?
Tom : T’as de l’expérience. Tu es brillante. Tu vas cartonner à cet entretien d’embauche, hein ?
Il s’approche d’elle pour l’embrasser.
Lynette : Merci. Oh, non, non ! Je regrette… Tu… Alors…
Tom : Hum.
Lynette : Merci. Viens.
Elle l’embrasse.
Lynette : Oh, mon portable !
Elle monte les escaliers et la pendule indique 8h58.
Dans la maison de Bree
Bree attend qu’il soit 9h pour téléphoner, toujours le téléphone devant elle. Lorsqu’il sonne enfin neuf heures, elle prend le téléphone et appelle Lynette.
Bree : Bonjour Lynette. C’est Bree. Je n’appelle pas trop tôt, j’espère. Hmm ? Oh, bien sur que je te prête ce foulard. Je vais le repasser. Euh, j’ai par ailleurs quelque chose à t’annoncer. Rex est décédé.
Sur le porche de la maison de Gabrielle
Susan a un truc avec des glaçons qu’elle pose sur sa mâchoire.
Susan : Je croyais qu’ils devaient l’opérer. Qu’est-ce qui s’est passé ?
Gabrielle sert une tasse de café, qu’elle donne à Lynette.
Lynette : Il semblerait que son cœur est tout simplement… lâché.
Susan : Quel malheur ! On pourra la voir quand Bree ?
Lynette : Elle a dit qu’elle nous appellerait. Elle a des tas de choses à régler. L’organisation de l’enterrement, ce genre de choses…
Gabrielle aperçoit soudainement Bree au bord de la route à attendre.
Gabrielle : Elle a pas l’air super débordée.
Les autres se mettent à regarder également. Les trois amies viennent lui parler.
Lynette : Hey ! Qu’est-ce que tu fais dehors ?
Bree : Oh, et bien j’attends l’arrivée de la mère de Rex. Ce n’est plus qu’une question de seconde.
Gabrielle : Nous sommes désolée, chérie.
Bree se souvient alors qu’elle a une bouteille de lait de soja dans la main.
Bree : Oh ! L’une d’entre vous boit-elle du lait de soja ? J’ai nettoyé le réfrigérateur ce matin et Rex était le seul à en boire. Il est de vendredi dernier. Ce serait idiot de le jeter.
Les trois femmes font non de la tête.
Bree : Bon, c’est dommage.
Elle la met dans la poubelle.
Lynette : Oh, ma chérie.
Susan : Trésor, tu as le droit de craquer.
Bree : Non, non. Il est hors de question que je m’écoute maintenant.
Susan : Pourquoi ?
Bree : Vous aller vite comprendre.
On entend alors un bruit de véhicule. En effet, un taxi arrive à toute allure. Une femme crie par la fenêtre.
Phyllis : Bree ! Oh, arrêtez. Arrêtez.
Susan : C’est elle la, la…
Bree : Oui. C’est la mère de Rex, Phyllis.
Elle descend du taxi et se met à pleurer. Elle se dirige vers Bree et la prend dans ses bras.
Phyllis : Je n’arrive pas à le croire. On dirait un affreux cauchemar. Ma vie est finie. Ma vie est finie.
Les quatre femmes se lancent alors un regard.
A l’agence
Le secrétaire entre dans le bureau de Nina où elle et Lynette sont en entretien. Il apporte quelque chose avant de repartir.
Nina : Je constate qu’il y a un trou de 7 ans entre aujourd’hui et vos dernières fonctions. Auriez-vous pris un peu de vacances ?
Lynette : J’ai joué mon rôle de maman.
Nina : Ah !
Lynette : J’aurais préféré que ce soit des vacances.
Nina : Fille ou garçon ?
Lynette : 1 fille. 1 fille et 3 garçons.
Nina : 4 enfants !
Lynette : Oui. Oh, bien sur, ils ne seront pas un obstacle dans le travail. Maintenant, c’est mon mari qui s’occupe d’eux à la maison.
Nina : J’ai toujours su que je n’arriverais jamais à concilier les deux et c’est pour cette raison que j’ai renoncé à fonder une famille. Je ne voulais surtout pas être ce genre de bonnes femmes qui déchargent sans arrêt sur leurs collègues ce prétexte d’un rendez-vous chez le pédiatre ou d’un spectacle de danse. Voyez-vous, l’idée de déranger les autres me rend totalement malade.
Lynette : Sauf votre respect Nina, il n’y aura pas de souci. Je laisserai la maison à la maison.
Nina : Vous n’aurez pas le cœur brisé en quittant ces petits visages tristes chaque matin ?
Lynette : Ah ! Vous voulez rire ? Ce bureau, c’est le paradis. Des adultes qui parlent de sujet pour adulte. Quel bonheur ! Pas d’hurlement, pas de vomi, de crotte de nez sous la table. Vous verrez, vous devrez me sortir d’ici à grands renforts de cris et de coups de pied. Week-ends, jours fériés, ce sera quand vous voudrez.
Nina : D’accord. Ed veut vois voir avant de se décider. Vous allez donc devoir repasser demain après-midi 3h, pour la suite de l’entretien.
Lynette : C’est formidable. Merci Nina.
Nina : Lynette. Présentez-vous en avance et impressionnez-moi.
Lynette : D’accord.
Dans la maison de Bree
Un ours en peluche est posé dans la valise de Phyllis.
Danielle : C’est impossible. Papa n’avait pas de nounours.
Phyllis : Oh ! Je peux t’assurer que si. Il l’appelait Doolittle. Ton père ne faisait jamais un pas sans son ours en peluche.
Bree arrive, un thé à la main.
Bree : Voici votre thé, Phyllis.
Phyllis sort de son sac une cravate orange.
Phyllis : Oh. Oh ! Regardez, Bree. La cravate de son école privée. Celle que Rex portait lorsqu’ils lui ont remis son diplôme. Je trouve qu’il devrait la porter. Je veux dire… pour l’enterrement.
Bree : Phyllis, c’est une cravate orange.
Phyllis : C’était les couleurs de son école : vert et orange.
Andrew et Danielle continue à regarder les affaires dans les sacs de Phyllis.
Bree : Et bien, il va être enterré dans un costume bleu marine.
Phyllis : Il pourrait très bien porter un autre costume.
Bree : J’en doute fort, mais merci beaucoup.
Andrew sort de son sac une BD.
Andrew : Oh, tu… tu as gardé ses vielles BD.
Phyllis : Oh, oui ! Je n’ai rien jeté. Regarde. Tu as vu, j’ai même gardé son magazine cochon qu’il cachait sous son matelas. Il croyait que je n’en savais rien mais… erreur !
Andrew regarde le magazine.
Andrew : Ouais, ça avait l’air de grave le brancher les gros seins !
Phyllis : Oh, oui ! Ce qui explique ma surprise quand il a épousé ta mère.
Salle de visite en prison
Gabrielle rend visite à Carlos, mais ce dernier ne souhaite pas parler.
Gabrielle : Bon, tu refuses de me parler. Bien, je n’ai pas besoin qu’on se parle. Ok, oui. J’ai eu une petite aventure. Ce n’est pas ce que j’ai fait de mieux et je n’en suis pas fière. Mais dans le fond, y a pire. Personne n’est mort. Oh ! Ne joue pas les martyrs, Carlos. Je te signale qu’on est deux dans l’histoire. Combien de fois tu es parti en voyage d’affaires en me laissant toute seule à la maison ? Et, oui ! En théorie, toi aussi tu as été infidèle. Ta maîtresse à toi, c’était ton boulot. Non, d’accord, c’est un peu exagéré. Je suis désolée. Carlos, attends. Reviens ! J’ai envie qu’on reparte à zéro. On va avoir un bébé. C’est pas ce que tu voulais ? Carlos, attends ! Je t’ai dit que j’étais désolée et que je t’aime. Qu’est-ce que tu veux de plus ?
Alors qu’il s’apprête à partir, Carlos se retourne.
Carlos : Un test de paternité, voilà ce que je veux.
Chez Betty
Betty Applewhite passe le balai quand Bree et Danielle arrive.
Bree : Madame Applewhite, bonjour. Je suis Bree Van de Kamp et voici ma fille, Danielle.
Betty : Bonjour.
Matthew : Bonjour, je suis Matthew.
Betty : C’est mon fils.
Bree : Enchantée. En tant normal, je serais venue me présenter plus tôt. Malheureusement je viens d’avoir un décès dans ma famille.
Danielle : Mon père.
Betty : Je suis vraiment désolée.
Matthew : Moi aussi, j’ai perdu mon père. Alors, je peux comprendre ce que tu traverses.
Danielle : Merci.
Bree : Quoiqu’il en soit, et je le regrette, ma visite n’est pas sans arrière pensée. L’organiste de notre église est en vacances et Edie Britt m’a dit que vous aviez été pianiste et…
Betty : Oh, je serais vraiment honorée de jouer pour vous et si vous voulez, je vous apporterai des partitions un peu plus tard, comme ça, nous ferons une sélection.
Bree : Merci. C’est un poids en moins sur mes épaules. Oh ! C’est pour vous.
Elle lui tend un panier de petits gâteaux.
Betty : Comme c’est gentil. Bree, nous devons être solidaires entre veuves.
Bree : Au revoir.
Les deux femmes s’en vont et Betty s’approche de son fils.
Betty : Prétendre que ton père est mort, tu ne trouves pas ça un peu morbide ?
Matthew : Je pensais que ce serait bien pour notre couverture. Qu’on gagnerait leur sympathie.
Betty : Oh, mon chéri. Je sais que tu voulais bien faire. Mais à l’avenir, laisse-moi être le cerveau s'il te plaît.
Devant la maison de Susan
Susan plante un panneau où il est marqué « Dorset Security ».
Julie : Depuis quand est-ce qu’on est protégé par Dorset Security ?
Susan : On ne l’est pas. C’est juste pour dissuader Zach de revenir. J’ai dit à Mike que je n’avais pas dormi de la nuit. Il m’a donné cette pancarte. Cet homme est d’un grand secours. Tu sais, à l’heure qu’il est, il patrouille avec la police pour retrouver Zach.
Julie : C’est vrai ?
Susan : Oui. Et bien décidé à l’envoyer derrière les barreaux. Bon, demain à l’école, je compte sur toi pour parler à tout le monde de notre nouveau système de sécurité hors de prix.
Julie : Maman, euh…
Susan : Tu glisses l’info dans la conversation et tu fais en sorte qu’elle…
Julie : Faut que je te dise…
Susan : Insiste sur les détecteurs de mouvement surtout.
Julie : Maman, stop. Ecoute.
Susan : Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?
Julie : Hier, j’ai entendu ce que Mike a dit au flic à l’hôpital. Il veut pas porter plainte contre Zach. Il lui a fait croire que c’est de ta faute ce qui est arrivé.
Susan : De ma faute ?
A l’hôpital
Gabrielle arrive et se dirige vers une femme.
Gabrielle : Bonjour. Je viens pour un test de paternité.
Réceptionniste : Oui, je vais vous donner un rendez-vous pour le prélèvement.
La réceptionniste prend son carnet de rendez-vous.
Gabrielle : Oh, non, non, non. J’ai pas besoin de faire un test. J’ai… Je veux uniquement rassurer mon mari sur quelque chose qui, pour moi, est une évidence. Alors, si vous pouviez juste me refiler les résultats de quelqu’un d’autre. Je ferais les modif’. J’ai un logiciel de retoucheur d’images.
Elle range son carnet de rendez-vous.
Gabrielle : Soyez simpa. Vous avez l’air de bien aimer vous amuser. Je suis sure que, vous aussi, vous avez connu des situations scabreuses.
Réceptionniste : Ce n’est pas parce que j’ai choisi de m’exprimer que je cautionne, pour autant, tout ce qui est adultère. Désolée.
La réceptionniste s’en va, énervée, tandis que Gabrielle est dépitée. Tout à coup, elle aperçoit une femme en train de pleurer. Elle s’approche et s’assoit à côté d’elle.
Gabrielle : Résultat du test de paternité ? Je comprends. Je suis dans la même situation.
Femme : C’est vrai ?
Gabrielle : Hmmm.
Femme : Je viens de découvrir que la clinique s’est trompée. Ils m’ont donné l’ovule d’une femme lesbienne. Il aurait du être implanté dans l’utérus de sa compagne et conclusion, maintenant, mon mari flippe parce qu’il croit notre bébé sera homosexuel.
Gabrielle : Ok. Nos situations sont légèrement différentes. Mais vous voulez un petit café ? Vous voulez en parler ?
Femme : Oui, volontiers. Merci.
Gabrielle : De rien. Nous les filles, il faut qu’on se serre les coudes. On aurait tort de laisser un petit bout de papier nous gâcher la vie.
Elle prend le bout de papier et le plie.
Femme : C’est clair.
Dans le salon de Bree
Le révérend, Bree et Phyllis sont installés dans le salon et parlent de l’enterrement de Rex. Bree sert le café au révérend tandis que Phyllis écrit quelque chose sur une feuille.
Révérend : Il est évident que je connaissais Rex depuis des années mais s’agissant de la rédaction de l’éloge funèbre, j’aime que la famille contribue si possible.
Bree : Oh. Et bien, comment pouvons-nous y contribuer ?
Phyllis : Il veut dire avec des anecdotes, des petites histoires. N’est-ce pas ce à quoi vous songiez, Révérend ?
Révérend : Et bien, oui mais avec également…
Phyllis : J’ai pensé que vous pourriez avoir besoin d’aide. Je suis donc restée debout toute la nuit. Et j’ai essayé de me rappeler des petites choses, les moments drôles qui révélaient la vraie personnalité de mon fils.
Révérend : Mon dieu ! Mais combien de pages avez-vous écrites ?
Phyllis : Il y en a 15.
Révérend : Faites voir.
Alors qu’elle s’apprête à lui donner, Bree lui prend des mains.
Phyllis : Vous n’aurez pratiquement rien à écrire, Révérend. De plus, certaines anecdotes sont d’une incroyable drôlerie.
Bree : Phyllis, tout ce que vous racontez s’est produit avant que Rex n’entre à l’université.
Phyllis : Et alors ?
Bree : Ce serait tout de même bien, non ? Que le Révérend consacre une partie de l’éloge funèbre à sa vie après son mariage.
Phyllis : Oh, mais oui, bien sur. Le Révérend évoquera aussi cette période de sa vie.
Bree : Le Révérend fera plus que les évoquer. C’est sur cette période qu’il mettra l’accent. En fait, j’estime que trois anecdotes sur l’enfance de Rex seront nettement suffisantes.
Révérend : Cela me semble équitable.
Phyllis : Oh, mais ce qui vous convient, me convient.
Révérend : Parfait.
Phyllis : Je me suis juste dit que si nous devions mettre l’accent sur une période de la vie de Rex, il valait mieux insister sur celle où il a été le plus heureux.
Révérend : Venons-en aux fleurs, à présent. Je sais que la tradition veut que ce soit des lys mais je peux vous avoir des roses blanches à un prix fort raisonnable.
Bree : Révérend. Si vous ne la rappelez pas à l’ordre après sa remarque insultante, je vais perdre mon sang-froid.
Révérend : Je suis sur que ce n’est pas ce qu’elle a voulu dire.
Phyllis : Je savais très exactement ce que je disais.
Révérend : Mesdames…
Bree : La période la plus heureuse de sa vie n’a jamais été son enfance. Rex aimait être un mari et il aimait être un père.
Phyllis : Peut-être qu’il aimait être un père, en effet. Mais, votre mariage, Bree, était un désastre.
Bree : Phyllis. Où souhaitez-vous en venir, au juste ?
Phyllis : Vous avez rendu les dernières années de la vie de Rex bien misérables. Et maintenant, il est mort. Et, il n’aura plus jamais la chance de connaître le bonheur.
Bree : Sachez que vous n’êtes plus invitée à son enterrement.
Phyllis : Pardon ?
Révérend : Vous n’êtes pas sérieuse ?
Bree : Oh que si ! Je vais engager des vigiles. Ces vigiles auront des bâtons et si vous tentez de poser, ne fut-ce qu’un pied dans ce sanctuaire, ils auront pour consigne de vous battre avec les bâtons qu’ils porteront.
Révérend : Bree, vous parlez sous le coup du chagrin.
Bree : Révérend, si vous ne me soutenez pas, je vous jure que la messe d’enterrement sera célébrée dans une autre église.
Révérend : Bree…
Bree : Je suis on ne peut plus sérieuse. Je serai tellement mauvaise chrétienne que je vous garantis que vous en aurez le vertige.
Sur le terrain de travaux de la maison d’Edie
Edie boit un café sur le terrain des travaux de sa maison, mais elle le trouve mauvais et le jette à la poubelle. Susan arrive.
Edie : Susan ! J’ai appris ce qui s’est passé avec Zach. Comment tu vas ?
Susan : Bien. Mike est là ?
Edie : A l’intérieur. Oh, c’est dingue ! La peur que tu as dû avoir. Il a quand même envoyé Felicia à l’hôpital.
Susan : Oui.
Edie : Il t’a frappé avec son flingue ?
Susan : Non.
Edie : Oh, allez ! Tu peux bien me dire. Il t’a filé des baffes, alors ?
Susan : Non.
Edie : Qu’il n’y ait pas de malentendu, je suis hyper contente que tu n’es rien. C’est juste que… Quand un type retient quelqu’un en otage, en général, il le malmène.
Susan : Ce n’est pas ce qui est arrivé.
Edie : Oh. Même pas un petit coup de pied, t’es sûre ?
Susan : Edie !
Les deux femmes se dirigent vers l’intérieur de la maison. Elles croisent Mike.
Edie : T’as de la visite.
Mike : Salut, comment ça va ?
Susan : Bien. Le bruit court que tu ne veux pas porter plainte contre Zach. Est-ce que c’est vrai ?
Mike : Oui.
Susan : Waouh ! Je trouve… Je trouve ça troublant.
Mike : Si on fait une montagne de cette histoire, il risque de finir en prison.
Susan : Mais, ce flingue… Il l’a braqué sur moi. Donc, j’estime que ce serait juste.
Mike : J’ai fait de la prison. Il ne le supporterait pas.
Susan : On s’en fiche.
Mike : Non, pas moi.
Susan : Tu devrais plus t’occuper de moi, que de lui. Je suis ta copine. On va vivre ensemble. Tu ne le connais même pas. Zach n’est qu’un voisin.
Mike : Je le connais suffisamment pour savoir, qu’au fond, c’est un gentil garçon.
Susan : Mike. Souviens-toi qu’il voulait te tuer.
Mike : Mais il ne l’a pas fait.
Susan : Tu ne m’as jamais demandé pourquoi Zach voulait te descendre. C’est drôle, ça ne t’intéresse pas de savoir ?
Mike : Est-ce que c’est important ?
Susan : Il a dit que tu avais enlevé son père dans le but de le tuer.
Mike : Je n’ai pas tué Paul Young.
Susan : J’ai jamais cru que tu l’avais tué. Je veux savoir pourquoi Zach le croit.
Mike s’assoit sur les marches du perron.
Mike : J’ai trouvé des éléments concrets qui indiquaient que Paul avait tué Deirdre. Elle a eu un enfant, il y a 16 ans. Paul et Mary Alice Young ont enlevé ce bébé. Ils l’ont élevé comme le leur. Deirdre les avait retrouvés à Wisteria Lane. Elle voulait leur reprendre le gamin.
Susan : Alors, Paul l’a tué ?
Mike : En réalité, c’était Mary Alice.
Susan : C’est pas vrai !
Edie arrive avec un téléphone à la main.
Edie : Mike, ton téléphone sonnait. J’ai pris l’appel, c’est la police.
Il prend le téléphone.
Mike : Oui, Delfino. Ah bon ? Entendu. Je peux y être dans 20 minutes. Zach est mort. Ils veulent que j’identifie le corps.
A la morgue
Le médecin légiste est à côté d’un corps. Un policier, Mike et Susan entrent dans la pièce.
Policier : Merci de vous être déplacé. Vu qu’on est sans nouvelle de son père, on ne savait pas qui d’autre contacter. Bon, vous êtes prêts tous les deux ?
Ils font oui de la tête. Le médecin enlève la couverture qu’il a sur le visage et on voit un homme allongé, mais ce n’est pas Zach. Mike est dépité.
Susan : Ce n’est pas Zach.
Policier : Vous en êtes sûre ?
Susan : Il a tenu une arme sous mon nez pendant six heures, je sais quelle tête il a.
Elle regarde Mike.
Susan : Vous pouvez nous laissez une minute ?
Policier : Bien sur.
Susan s’approche de lui.
Susan : Zach est ton fils, c’est ça ?
Mike : Oui. Mon fils. J’en suis pratiquement sur.
Susan : Il y a longtemps que tu le sais ?
Mike : C’est Paul Young qui me l’a appris. Deirdre est tombé enceinte avant que je sois incarcéré. Elle m’avait dit qu’elle avait avortée. Elle a dû mentir.
Susan : Je vois.
Mike : Quand j’ai conduit Paul dans le désert, j’étais fou de rage. Je voulais le traiter comme ils avaient traité Deirdre. Sauf que quand il m’a dit que lui et Mary Alice s’étaient occupés de son bébé… de mon bébé, cette rage s’est envolée. Ça m’a empêché de faire un truc stupide.
Susan : Waouh. Je vais prendre un taxi pour rentrer.
Susan sort de la pièce.
Dans la maison de Bree
Bree est dans la cuisine à nettoyer. Andrew et Danielle viennent le voir.
Andrew : Maman ! Grand-mère s’en va. Il faut que tu lui parles maintenant.
Bree : C’est hors de question. Si tu avais entendu les horreurs qu’elle m’a dites…
Andrew : Je suis sur qu’elle a été salope avec toi, mais elle fait partie de la famille. On assume. C’est notre salope à nous. Laissez-lui dire au revoir à papa.
Bree : Elle a mit une énergie folle à me faire souffrir. Je ne veux pas d’elle à l’enterrement.
Danielle se met à pleurer.
Danielle : Maman, si tu interdis à grand-mère de venir à l’église, jamais je ne te le pardonnerai.
Andrew : Est-ce que je t’ai demandé de m’aider ? Tu sais que papa voudrait qu’elle soit là.
Bree retire ses gants et va dans l’entrée où elle trouve Phyllis.
Bree : Certes, notre mariage était loin d’être un modèle de perfection, mais pendant dix-huit ans, j’ai fait vraiment de mon mieux pour le réussir. A ce titre, j’espère avoir droit à votre respect.
Phyllis : Bien sur que vous y avez droit. Et bien sur que je vous respecte aussi.
Bree : Mais alors, pourquoi m’avoir dit ces choses horribles ?
Phyllis : J’ai sans doute cru qu’il serait plus facile de me mettre en colère contre vous, que d’éprouver de la colère contre Rex. Enfin, où avait-il la tête ? Il m’a abandonnée.
Bree : Je souhaite sincèrement que vous veniez à l’enterrement.
Phyllis : Oh ! Si vous saviez ce que ça représente pour moi, Bree ! Oh, merci !
Phyllis prend Bree dans ses bras et montent les escaliers.
Phyllis : Quelqu’un pourrait monter mes bagages ?
Bree se retourne et voit une montagne de bagages.
Dans le maison de Lynette et Tom
Lynette porte Penny dans ses bras.
Lynette : Oh, faut que j’y aille. Tom ?
Tom : Ici.
Elle se retourne et le voit allongé par terre.
Lynette : Hein ? Qu’est-ce qui se passe ?
Tom : Oh, c’est mon dos. Je me le suis vrillé bêtement en suspendant Parker par les pieds.
Lynette pose Penny dans son par cet s’approche de Tom.
Lynette : D’accord. Bon, donne.
Elle lui attrape les pieds et les remonte vers la tête de Tom.
Tom : Ouh !!!
Lynette : Alors, ça va mieux ?
Il fait non de la tête.
Tom : Oh, chérie. Tu peux pas repousser ton entretien parce que je sens que je suis incapable de m’occuper de Penny dans cet état.
Lynette : Je t’interdis de me faire ça. J’ai pas le temps de passer un coup de fil et j’ai promis à cette femme que jamais je laisserai mes enfants être un obstacle dans le travail.
Tom : Ouais, bah alors là, c’est débile comme promesse. Ouh !!!
Lynette : Tu te souviens de la fois où tu étais à Tucson et où j’avais plus de 40 de fièvre, mais où j’étais quand même sortie avec les enfants pour Halloween.
Tom : Ouh !!! Chérie, ça m’étonnerait que ce soit efficace.
Lynette : Tom ! Être mère au foyer, c’est comme être urgentiste. On a zéro jour de repos. Alors, debout ! Debout !
Tom : Ok.
Il essaie de se relever sans succès.
Lynette : Attends. Tu pleures ?
Tom : Juste un peu. Je vais m’en sortir. T’as qu’à y aller. Vas-y.
Lynette entend Penny pleurer et se retourne vers elle.
Lynette : Oh, je te jure !
Tom : Montre-leur chérie !
Lynette : Oh…
A l’agence de pub
Lynette sort de l’ascenseur, Penny dans les bras et commence à chercher quelqu’un pour surveiller Penny. Elle se retourne et voit le secrétaire qui mange.
Secrétaire : Ah, madame Scavo ! Vous pouvez attendre dans le bureau. Ils vont pas tarder.
Lynette : Formidable. Ecoutez, euh…
Secrétaire : Stu.
Lynette : Stu. Apparemment, vous êtes un jeune homme responsable et brillant. Je parie que vous adorez les enfants, pas vrai ?
Il regarde Penny, inquiet.
Dans le bureau de Nina
Lynette observe les différents tableaux, trophées présents dans le bureau. Nina entre dans le bureau, suivie de Ed.
Nina : Ed Ferrara. Lynette Scavo.
Ils se serrent la main.
Lynette : Je vous remercie de me recevoir.
Ed : Ravi de vous rencontrer. Asseyez-vous.
Lynette : Merci.
Ed : Nous allons devoir faire vite. Dans cinq minutes, je suis parti. J’ai un avion à prendre. J’ai des places pour les Celtic sur le devant.
Il lance un bout de papier dans la poubelle.
Ed : Excellent CV. Je vois que vous avez travaillé avec les Donahues. L’année dernière, je leur ai piqué le budget Oslo. Vous avez fait pas mal de conception rédaction, je suppose ?
Elle voit Stu jouer avec Penny, puis une femme arrive et il laisse Penny sur le bureau pour discuter avec la jeune femme.
Lynette : J’en ai fait. Mais quand je suis partie chez Cenn et Simmons, euh… J’ai décliné des campagnes sur divers supports. Euh… Télé… vision. Euh… Radio. Panneaux d’affichage. Excusez-moi une minute. S'il vous plaît.
Lynette sort et se dirige vers Penny.
Ed : Qu’est-ce qu’elle nous fait ?
Nina : Je n’en ai aucune idée.
Lynette : C’est pas possible d’être aussi bête. Non, mais c’est incroyable ! Vous êtes idiot. Voilà ! Oui, alors je vous présente Penny. C’est elle qui me donne mes plus brillantes idées.
Nina : Vous avez amené votre bébé à l’entretien ?
Lynette : Je ne ferais pas ça tous les jours.
Nina : Il y a fort à parier que non.
Ed : Nina, c’est bon. Peut-on espérer qu’elle se taise cette demoiselle ?
Lynette : Tant que la couche sera sale, rien n’y fera. Accordez-moi deux petites minutes.
Ed : Désolé, j’ai mon avion.
Elle jette le sac sur Nina et pendant qu’elle parle, elle change la couche de Penny.
Lynette : Bon. Dans ce cas, je vais la jouer multifonctions. Voilà comment je vois les choses. Vous dirigez une boîte qui a pleins d’atouts, mais si vous voulez que votre agence passe au niveau supérieur, vous devez vous concentrer sur deux choses. Primo, il va falloir décrocher des prix. Faites un peu d’institutionnelle, soutenez une bonne cause, faut pas lésiner sur les moyens. Parce que, qu’il le reconnaisse ou non, les clients attachent de l’importance à votre collection de trophées. Deuzio, votre site internet, c’est la première chose qu’un client va regarder et ce n’est pas évident de naviguer s’il n’y a pas de plan du site. Il n’a pas été conçu pour les gens qui n’ont pas grandi avec l’informatique. Voilà, et tertio, je n’ai pas de tertio. Oui. Donc, c’est… C’est tout.
Ed sourit.
Ed : Très bien. Je vous prends.
Lynette : Vous êtes sérieux ?
Ed : Oui. Vous vous mettrez dans le bureau de l’autre côté du hall. Je me sauve.
Lynette : Mais, c’est super !
Elle jette la couche qui atterrit sur la vitre, à côté de la poubelle.
Lynette : Ok. Il est clair que je vais le ramasser.
En prison
Gabrielle : C’est là, noir sur blanc. C’est marqué. C’est ton enfant.
Gabrielle montre le papier.
Gabrielle : Bah, pourquoi tu souris pas ?
Carlos : Si tu crois que ça suffit.
Gabrielle : Tu veux une carte de fête des pères ?
Carlos : La seule chose que j’exigeais, c’était la fidélité. Et quand j’avais le dos tourné, tu te faisais sauter par un autre.
Gabrielle : La seule chose que je ne voulais pas, c’était un enfant. Et toi, tu as rusé pour que je tombe enceinte.
Carlos : C’est différent, Gabrielle.
Gabrielle : Oui, t’as raison. C’est carrément pire.
Carlos : On est pas franchement des gens bien, tous les deux, hein ?
Gabrielle : Non, on peut le dire.
Carlos : Oh ! Quand on s’est mariés, j’ai cru que, toi et moi, on serait tellement heureux…
Gabrielle : Moi aussi. Regarde le bon côté des choses. On est toujours riches.
Carlos : Oui. Oui, c’est vrai, ça.
Sur le porche de la maison de Mike
Mike sort pour prendre le journal. Il commence à le lire, mais Susan, assise à côté, se lève et commence à lui parler.
Susan : Je me suis rendue compte que j’avais été plutôt mal élevée à la morgue. Quand tu as dit ce qui en était pour Zach, j’ai tellement flippé que j’ai… Qu’en fait, je ne t’ai pas félicité.
Mike : Me féliciter ? Pourquoi ?
Susan : Je sais que tu as toujours voulu avoir un enfant. Maintenant, tu en as un.
Mike : Merci.
Susan : De toute évidence, ça m’a fait un choc. Mais, c’est une bonne nouvelle. Qu’on le veuille ou non.
Mike : Je t’écoute. Qu’est-ce qu’il y a ?
Susan : C’est tout à fait naturel que tu vas vouloir, comment dire… Bâtir une relation avec lui et pour ça, il faut du temps. Beaucoup de temps.
Mike : Susan.
Susan : Et de tous les ados perturbés qui existent dans ce monde, Zach est justement celui que je ne peux pas côtoyer. Ce serait trop risqué aussi pour Julie. Alors… Ce que j’essaie de te dire, c’est que…
Mike : On ne peut pas vivre ensemble.
Susan : Mais, je suis très heureuse pour toi. Vraiment. Tu as un enfant. C’est une très bonne chose pour toi.
Mike : Tu es sûre qu’il n’y a pas un moyen de…
Susan : Non. Non, je suis sûre. Je suis désolée. Euh… Au revoir.
Susan pleure et s’en va sous le regard de Mike.
A l’église
Betty joue du piano. Le révérend arrive, suivi de Phyllis. Mike est présent. Susan le regarde, malheureuse et Julie tente de la rassurer. Phyllis s’approche de son fils et va s’asseoir. Ouis, c’est au tour de Danielle. Elle regarde l’ours en peluche, à côté du corps. Ensuite, arrivent Andrew et Bree. Bree lèvent les yeux vers son mari et aperçoit a cravate orange, qu’elle regarde avec dégoût. Elle se retourne brutalement vers Phyllis avant d’aller s’asseoir. La musique cesse.
Révérend : Nous sommes tous réunis aujourd’hui pour rendre hommage à la vie du docteur Rex Van De Kamp.
Pendant que le révérend parle, Bree s’adresse à Phyllis au sujet de la cravate.
Bree : Qu’est-ce que c’est que cet accoutrement ?
Phyllis : Pardon ?
Bree : Lorsque je suis partie, il y a une heure, il avait une cravate chic.
Phyllis : Mais, c’est cette cravate-ci que Rex aurait voulu porter. Oh, si vous saviez comme il aimait cette école !
Révérend : Mais, quelle que soit la vie qu’il endossait, Rex ne départait jamais de son irrésistible enthousiaste et de son inébranlable détermination. Et tandis que nous pleurons la mort de Rex Van De Kamp, nous remercions le Seigneur parce que notre chagrin n’est pas le chagrin de ceux qui n’ont pas d’espoir, mais celui de ceux qui placent leur confiance en Dieu.
Tandis que tout le monde a un sourire aux lèvres d’entendre le discours du révérend, Bree ne peut détacher son regard de la cravate orange. La musique reprend et tout le monde se lève. Le cercueil est maintenant prêt à être fermé. Alors que des gens sont sur le point de le fermer, Bree se met à crier. La musique cesse.
Bree : Attendez ! Laissez ce cercueil ouvert !
Bree se lève et passe dans l’allée. Tout le monde la regarde avec incompréhension et inquiétude. Bree s’approche de Lynette et Tom.
Bree : Donne-moi ta cravate.
Tom : Quoi ?
Bree : Je t’ai demandé ta cravate.
Lynette : Donne-la lui. Donne-la lui.
Il enlève sa cravate et la donne à Bree. Celle-ci se dirige vers Rex. Elle lui enlève la cravate orange et lui enfile celle de Tom. Puis, elle le regarde.
Bree : Je te trouve magnifique.
Le révérend demande à Betty de reprendre la musique. Bree se retourne et s’en va, sous le regard de tout le monde.
Dans la rue
Susan, Lynette, Gabrielle et Bree sont dans la rue et marchent.
Susan : Ce serait donc Mary Alice qui aurait tué la mère biologique de Zach pour qu’elle ne puisse pas le leur reprendre.
Lynette : Oh, mon Dieu ! Je savais que Mary Alice s’était suicidée à cause d’un truc énorme, mais là, franchement… Vivre avec ça sur la conscience…
Gabrielle : C’est bizarre, non, que Paul et Mary Alice aient gardé ce secret toutes ces années et qu’on ne l’ait même pas su.
Susan : Non, pas vraiment. Enfin, je veux dire. Qu’est-ce qu’on sait réellement sur nos voisins ? On peut dire s’ils entretiennent bien leur gazon ou s’ils rentrent leur poubelle. Mais quand ils le font, on arrête de se poser des questions sur eux. Oui, parce que si les gens sont bons voisins…
Bree : Ça nous est égal de savoir ce qui se passe dans leur foyer.
Mary Alice Young Voix Off : Un an s’était écoulé depuis mon suicide.
Lynette : Ça fait réfléchir, non ?
MVO : Et bien des choses avaient changé dans Wisteria Lane. Il y avait de nouvelles fleurs, de nouvelles maisons et de nouveaux voisins. Des gens près de qui tout le monde aimerait habiter.
On voit alors la maison des Applewhite.
Dans la maison des Applewhite
Matthew arrive avec un plateau et entend sa mère jouer du piano.
Matthew : Encore un cantique ?
Betty : Je sais. C’est ridicule. Mais, d’avoir joué ces chants religieux aujourd’hui à l’enterrement, ça m’a redonné envie. C’est le préféré de ta grand-mère celui-ci. Tu n’as pas oublié le beurre ?
Matthew : Je fais ce plateau tous les soirs.
Betty : Bien sur. Excuse-moi.
Matthew s’assoit et Betty remarque la fleur que Matthew a posé sur le plateau.
Betty : Oh, ça alors ! Tu as ajouté une fleur.
Matthew : Je me suis dit que ce serait simpa.
Betty : Je n’en reviens pas de la chance que j’ai d’avoir un enfant comme toi. Tu as toujours une pensée pour les autres. C’est trop. C’est un petit geste d’attention. Tu t’es dit que personne ne le remarquerait. Et pourtant, tu l’as fait. Ça en dit beaucoup sur ton éducation.
Matthew : Euh… Je suppose que t’as assuré.
Betty s’approche d’une commode et ouvre un tiroir.
Betty : Oh ! Sans doute, oui. Je prends le plateau. Tu prends l’arme.
Elle lui tend une arme, qu’il prend et qu’il met dans son pantalon. Ils descendent la cave. Betty, le plateau à la main, et Matthew ouvrent la porte. Betty pose le plateau sur une table et regarde à nouveau la fleur.
Betty : Vraiment ! C’est une délicate attention.
Ils s’en vont et une main prend le verre afin de boire.
FIN