Il fait nuit, une voiture arrive et se gare au bord de la route. On voit Karl en sortir et réajuster sa veste.
Mary-Alice voix off : L’avocat arriva juste après le coucher du soleil. Il regarda autour de lui pour être sûr que personne ne l’observait, puis il se dépêcha d’atteindre la porte près de laquelle sa cliente l’attendait. Alors qu’elle lui versait le whisky qu’il voulait, la cliente commença à se demander comment il comptait s’y prendre pour cacher ses biens à l’époux dont elle divorçait.
On voit Bree remettre le verre à Karl.
Mary-Alice voix off : L’avocat lui proposa de trafiquer la comptabilité. Sa cliente accepta. Il lui proposa d’ouvrir un compte bancaire secret. Elle accepta. Il lui proposa de rédiger d’autres livres de comptabilités. Elle accepta. Puis l’avocat regarda sa cliente droit dans les yeux et lui fit une dernière proposition à laquelle elle ne s’attendait vraiment pas.
Bree recrache la boisson qu’elle avait dans la bouche
Bree et Karl se dirigent dans la cuisine
Bree : Tu veux que je cambriole ma maison ?
Karl : Pas tout à fait. Je pensais engager mon ami Tony pour le faire
Bree : Sûrement pas. Je veux bien trafiquer un peu la comptabilité et avoir des comptes secrets mais engager un voyou pour simuler une effraction ?
Karl : T’es sous la communauté de biens. Orson va avoir la moitié de tout, même de tes bijoux, de tes œuvres d’art et de tes antiquités
Bree : Ce serait pas plus facile de le faire tuer ?
Karl : Je suis avocat, je ne peux pas cautionner ça. Cela dit, j’ai un cousin…
Bree : Je plaisantais !
Karl : moi aussi. Du calme, tâche de rousseur
Bree : Je sais jamais avec toi. Et m’appelle pas « tâche de rousseur »
Karl : Si ça ne te plaît pas d’engager Tony, pourquoi on ne le ferait pas nous-mêmes ? Je suis sûr que t’es sexy avec une cagoule
Bree : T’es répugnant et cette conversation est terminée.
Karl : D’accord mais vu que je te fais payer une heure entière, autant que ça te serve. Assied toi et ferme les yeux
Bree : Quoi ? Non !
Karl : Fais-moi plaisir. Allez
Bree s’asseye sur le tabouret et Karl se place juste derrière elle.
Karl : Je veux que tu t’imagines Orson après le divorce. Il possède la moitié de ta boîte, la moitié de tes biens. C’est bon ?
Bree : Continue
Karl : Maintenant, je veux que tu t’imagines Orson sortant avec une jeune bimbo. Te fais pas d’illusions, il se trouvera une bimbo, c’est sûr. Maintenant, imagine-toi ton collier préféré se balançant dans le décolleté de ladite bimbo de 24ans alors qu’elle se sert de ton édition d’origine de recueil de Robert Frost comme d’un dessous de verre, et de ton vase français du XIXème siècle comme d’un cendrier. Si tu peux vivre avec ça…j’abandonne.
Il retire ses mains des épaules de Bree qui semble affectée par cette discussion
Mary-Alice voix off : Sur ces mots, la cliente fit sa propre proposition
Bree : Il faut peut-être qu’on casse une vitre pour que ça ait l’air plus vrai.
Mary-Alice voix off : Et l’avocat accepta
Mary-Alice voix off : Les masques, on peut en trouver dans chaque maison. Certains sont utilisés une fois par an pour effrayer les voisins…
Parker met un masque sur son visage et Tom, souriant, le lui enlève.
Mike est en train de sprayer une chaise en blanc.
Mary-Alice voix off : Certains sont essentiels pour des travaux domestiques occasionnels.
Gabrielle est en train de se mettre un masque de beauté sur le visage.
Mary-Alice voix off : D’autres sont appliqués tous les jeudis.
Dave est en train de marcher dans les rues de Wisteria Lane.
Mary-Alice voix off : Et puis, il y a le genre de masque que certains hommes arborent tous les jours. C’est un sourire amical conçu pour cacher le plus diabolique des projets.
Dave : Salut M.J., ta maman est là ?
M.J. : Elle est dedans, elle parle à Jackson.
Dave : Ah bon ? Dis moi, tu penses quoi de Jackson ?
M.J. : Je l’aime bien. Il m’achète des bandes dessinées.
Dave : C’est un mec bien. Il a été très courageux la nuit de l’incendie au club. Il t’a déjà parlé de cet incendie ou de quelqu’un qu’il aurait vu ce soir-là ?
M.J. fait non de la tête
Dave : Est-ce que la police lui a posé des questions ?
M.J. refait non de la tête
Dave : Si ça arrive, tu me le diras ?
M.J. : Pourquoi ?
Dave : Je veux être sûr qu’ils sont gentils avec notre ami Jackson, car c’est vraiment un mec bien.
Dave lui caresse les cheveux et s’en va.
Maison de Gabrielle
Gabrielle en regardant un vase : Quelle pièce stupéfiante ! C’est à la fois simple et élégant. T’es d’accord ?
Célia fait oui de la tête
Gabrielle : Je sais que c’était cher, mais la beauté n’a pas de prix. Pas vrai ?
Célia fait de nouveau oui de la tête
Gabrielle : Quand papa va découvrir combien j’ai dépensé, ça te dérange si je t’utilise comme bouclier ?
Célia fait oui de la tête
Gabrielle : Je devrais vraiment te faire passer des tests.
Célia sourit
Juanita : maman ?
Gabrielle : Tu t’es bien amusée avec Heather ?
Juanita : Elle a un lit baldaquin. J’en veux un.
Gabrielle : On vient de t’acheter un lit. Il a même pas un an.
Juanita : Je l’aime plus celui-là. Je veux dormir sous un baldaquin.
Gabrielle : Alors va t’installer chez Heather, parce que t’en auras pas un ici.
Juanita : Pourquoi ? On est riche.
Gabrielle : Qui t’a dit ça ?
Juanita : Je t’ai entendue dire à tata Bree que depuis que papa a son nouveau travail, on roule sur l’or.
Gabrielle : Maman n’aurait pas du dire ça. Quand tata Bree a commencé à frimer avec son sac Prada, maman n’a pas pu s’en empêcher.
Gabrielle est en train de nettoyer le vase avec un chiffon.
Juanita : Je m’en fiche. Je veux un baldaquin, tu vas m’en acheter un
Gabrielle : J’ai pas à t’acheter quoi que ce soit. Et arrête de te la jouer pourrie gâtée. Je vais pas dépenser une fortune dans un lit inutile
Juanita : Mais par contre, tu peux dépenser des millions dans un vase pourri ?
Gabrielle : Ce vase n’est pas pourri
Juanita s’adressant à Célia : Il est pourri ce vase ?
Célia fait oui de la tête
Gabrielle : Cette discussion est terminée. File dans ta chambre !
Juanita s’en va en courant.
Gabrielle s’adressant à Célia : Et toi aussi, espèce de hochet.
Maison de Susan
Jackson : Mes fringues sont dans le placard. Je vais mettre ma brosse à dents dans la salle de bains
Susan couchée sur le lit : Lève la lunette des toilettes, comme ça les gens de l’immigration penseront vraiment qu’on est marié
Jackson : Je ne sais pas comment te remercier
Susan : En fait, j’ai trouvé comment tu pourrais me rembourser.
Jackson commençant à déboutonner sa chemise : Vendu
Susan : Pas comme ça. Je pensais, qu’après notre mariage express à la mairie, tu pourrais m’acheter un gâteau. J’adore les pièces montées. C’est la seule partie du mariage qui déçoit jamais.
Jackson : Je peux faire mieux que ça. Et si on fêtait nos fiançailles en grande pompe ?
Susan : Hein ?
Jackson : On n’aura pas de mariage, et on aura besoin de photos à mettre dans des albums en guise de preuves.
Susan : Je pensais que ça pourrait être marrant. Pendant que nos amis trinqueront à notre bonheur éternel, on pourrait crier « Surprise ! C’est pour de faux ! » « Merci pour le cuiseur-vapeur !
Jackson : On peut pas dire que c’est faux. Ca peut tout gâcher
Susan : Je ne peux pas le dire aux filles ?
Jackson : Pas question. Elle s’appelle bien Van de Cancan
Susan : Les faux mariages…c’est d’un compliqué
Jackson : Je sais que je te demande beaucoup
Susan : Non, pas de problème. Je veux le faire. La vérité, c’est que…tu me manques et la maison est un peu vide depuis que tu es parti.
Jackson : Je t’ai très bien comprise
Il recommence à déboutonner sa chemise
Susan : Pas vite comme ça, elle le pousse gentiment de la main et se lève
Lynette sort de chez elle avec un cornet poubelle et voit Tom assit dans sa voiture. Elle s’approche et toque à la vitre. Il la descent.
Lynette : Qu’est-ce que tu fais ?
Tom : Je réfléchis
Lynette : Rentre pour réfléchir. J’ai fait des côtes de porc
Tom : Tu ne me demandes pas comment c’est passé mon entretien ?
Lynette : Ah oui, alors ?
Tom : Pas mal…Jusqu’à ce que DRH de 30ans me demande si j’ai utilisé Twitter pour campagne publicitaire
Lynette : Et t’as dit quoi ?
Tom : Rien…Parce que je sais pas ce que Twitter signifie
Lynette : C’est un outils de réseau social qui permet d’envoyer des petits messages instantanés à tous ceux qui s’abonnent.
Tom : Donc…tu connaissais et pourtant tu l’as gardé pour toi ?
Lynette riant : Je ne l’ai pas gardé pour moi. C’est juste un de ces trucs à la mode dont tu te fous éperduemment. C’est pour les jeunes
Tom sortant de la voiture : Et je suis un dinosaure en voie de fossilisation
Lynette : C’est pas ce que j’ai dit. Je vais pas trop compatir avec toi. Je suis aussi passée par là.
Tom : Mais tu ne m’as pas dit à quel point c’était dur. Voilà un autre truc que tu as gardé pour toi. 50 mecs qui se pointent pour un boulot, et j’avais 10ans de plus que n’importe lequel d’entre eux. Je les entendais twitteriser à peine sorti de la pièce
Lynette : Tu veux dire twitter. Désolée…pas taper
Tom : Je me suis pris une vraie claque aujourd’hui. C’est officiel. Mon temps est révolu. Je ne suis plus dans le coup.
Il s’en va en direction de la maison.
Lynette : Bon sang, arrête un peu ! Je ne vais pas te laisser te lamenter sur ton sort. Tu es Tom Scavo bordel !
Tom : Et ?
Lynette : Désolée. Je trouve rien d’autre à dire. Viens manger ton porc.
Et elle retourne dans la maison.
Juanita : Ca sent bizarre ici. Je veux partir d’ici
Gaby : Il fallait y penser avant d’agir comme une diva. Maintenant, assied toi. Père Crowley !
Père Crowley : En voilà une surprise. Quel vent vous amène à notre soupe populaire ?
Gaby : Je veux que Juanita bosse avec les pauvres. Qu’elle apprenne à apprécier la vie qu’elle mène à sa juste valeur.
Père Crowley : On a toujours besoin d’un coup de main. Quatres mains, quelle bénédiction.
Gaby : Moi ? Non. Pas moi. Je suis pas vraiment parée pour servir la soupe, mais je pourrais rester près des épices et vaporiser les gens avec mon Chanel.
Père Crowley : Et vous dites que Juanita est une petite ingrate ?
Gabrielle retourne auprès de Juanita mais croise une femme sur son passage.
Gaby : Fran Schulman ?
La femme ne répond pas, alors elle lui prend le bras pour la faire se retourner.
Gaby : C’est Gabrielle Solis, du club de tennis.
Fran : Bien sûr
Gaby : Ca fait un bail ! La dernière fois, c’était au défilé de mode de charité. C’était marrant, non ?
Fran : Si. Oui, on avait bien rigolé
Gaby : Alors, tu fais du bénévolat ?
Fran : Pas exactement
Gaby : Moi non plus. Ma fille est tellement arrogante que je la force à passer du temps avec ces chers crados. On fout le camp pour boire un cappuccino ?
Fran : En fait, je suis là pour manger
Gaby rigole en croyant que c’est une plaisanterie mais voit que son amie ne rigole pas.
Mike regarde par la fenêtre et voit arriver Susan et Jackson ensemble.
Mike : C’est Susan
Katherine : Super. C’est pas comme si on la voyait tout le temps.
Mike : Et elle est pas toute seule.
Mike ouvre la porte
Mike en serrant la main de Jackson : Ca fait un bail. Quoi de neuf ?
Jackson : On a une annonce à faire, en quelque sorte.
Susan : On va se marier
Katherine relève la tête de ce qu’elle était en train de faire avec la bouche ouverte.
Katherine : Oh mon dieu ! Je suis tellement contente pour vous !
Elle serre Susan et Jackson dans ses bras.
Katherine : Alors…c’est pour quand ?
Susan : Lundi
Mike : C’est un peu rapide
Katherine : Quand on est sûr, on est sûr. A quoi bon attendre ?
Jackson : On organise une petite fête pour nos fiançailles vendredi, et vous êtes invités.
Katherine : Une fête ? On est de la partie. Rien de mieux que des fiançailles pour faire la fête
Mike : Tu l’as déjà dit à M.J. ?
Susan : Il a accepté dès qu’il a su qu’il y avait du gâteau
Mike : Je voulais juste m’assurer que ça n’allait pas trop vite pour lui. Les enfants, ils ont besoin de temps pour s’y faire.
Katherine : Les enfants sont robustes. Il ira bien. J’ai tellement hâte !
Susan : On voulait que vous soyez les premiers à le savoir. D’ailleurs, on va y aller. On a d’autres voisins à choquer.
Katherine : On est tellement heureux pour vous deux !
Mike : Félicitations
Mike les regarde partir un peu déçu.
Maison de Gabrielle
Evelyn : Si on part sur le Dama pour le cosy, alors je suggère vivement le Chenille pour le canapé
Carlos : Le seul mot que j’ai compris, c’est « canapé »
Gaby : Je lui expliquerais plus tard
Evelyn : Parfait, parce qu’ils ne vont conserver ce tissu que quelques jours. Je file. Il est pas divin ce vase ?
Gaby : Je suis ravie que vous l’aimiez
Carlos : Je croyais qu’on le testait juste
Gaby : Je lui expliquerais plus tard
Gaby raccompagne la femme à la porte et revient vers Carlos.
Gaby : Tu le crois ça ? Il y a 7ans, Evelyn a redécoré la maison de Fran. Et maintenant, plus de maison. C’est dingue.
Carlos : Tu as demandé ce qu’il s’était passé ?
Gaby : Non ! Je ne voulais pas la gêner
Carlos : Tu l’as croisée à la soupe populaire. Comment peux-tu la gêner plus que ça ?
Gaby : Tu te souviens de la réception qu’elle a donnée ? Elle avait 20 pièces de porcelaine Tiffany. Comment ça peut arriver à quelqu’un qui a du Tiffany ?
Carlos : Ca coûte 200 dollars le mètre. Dis à Fran de nous garder une place dans la file.
Gaby : Je parie que je devine la raison. Elle a tout dépensé dans l’alcool. Ce réveillon où elle s’est tellement saoulée qu’elle est tombée dans la mare.
Carlos : Où elle a atterri sur le toit, espèce de Sue Ellen.
Gaby le regarde bizarrement.
Carlos : Tout le monde était bourré à cette fête
Gaby : Alors ça doit être une dépendance aux jeux.
Carlos : Sur quoi tu te bases ?
Gaby : Elle n’a jamais raté une soirée loto à Immaculate Heart…Et elle était Luthérienne
Carlos rigolant : Tu crois qu’elle a mis sa villa en jeu ?
Gaby : J’en sais rien. Il doit bien y avoir une raison. On ne tombe pas de si haut aussi vite sans prendre des décisions vraiment idiotes
Carlos : Pourquoi ça te contrarie ?
Gaby : C’était de la porcelaine de Tiffany
Carlos ne comprend pas mais laisse tomber.
Jackson sert verse du vin rouge dans un verre alors que Dave arrive près de lui.
Dave : Voilà celui qui a annulé ma partie de pêche
Jackson : Désolé Dave
Dave : T’inquiète pas. Je suis tellement heureux pour Susan et toi. Félicitations.
Jackson : Merci
Dave : Comment tu vas ? On s’est pas parlé depuis…l’incendie probablement
Jackson : Tu as été le grand sauveur et moi le nigaud enfermé dans les chiottes.
Orson : C’était une sacrée soirée. Je ne suis pas prêt de l’oublier.
Jackson : Moi non plus. Malheureusement, je dois aller parler aux flics mardi
Dave : Ah bon ?
Jackson : Ouais, je suis allé à la mairie pour mon certificat de mariage et je suis tombé sur les inspecteurs. Apparemment, ils ont essayé de me contacter. Donc je dois y retourner le lendemain de mon mariage. Belle lune de miel, non ?
Dave : Ces gens savent vraiment comment foutre une journée en l’air. Il t’ont dit pourquoi ils voulaient te parler ?
Jackson : A mon avis, ils veulent savoir si j’ai rien vu de suspect
Orson : C’est le cas ?
Jackson : J’étais dans les coulisses. Je voulais aller aux toilettes et j’ai croisé…
Dave fait exprès de faire tomber le plateau qui contenait les verres de vin remplis pour interrompre la discussion.
Dave : Je suis vraiment désolé
Jackson : T’en fait pas, je m’en occupe. Il doit y avoir une serpillère pas loin
Dave : Ca, ça va pas partir
Orson : Bree peut t’enlever ça en un clin d’œil. Elle est où d’ailleurs ?
Karl est en train de casser une vitre de la maison de Bree. Ils sont habillés en noir. Il ouvre la porte et regarde Bree en souriant.
Bree : Essuie toi les pieds. Je viens de faire laver les tapis. On est des voleurs mais ce n’est pas une raison pour être négligés
Karl, incrédule, s’essuie les pieds et fait signe à Bree d’entrer dans sa maison.
Karl : On le vole ce truc ?
Bree : Oui. Je crois qu’il a de la valeur
Karl : Et ce truc ?
Bree : Non. C’est le trophée d’Orson pour son innovation dentaire. Je l’ai toujours détesté
Bree est en train de faire de la place sur le dessus de la cheminée.
Karl : Tu fais quoi ?
Bree : J’ai pris de l’argenterie sur la cheminée, résultat, ce n’est plus équilibré.
Karl : C’est vrai. Je vais t’aider
Il prend toutes les affaires et les jette sur le sol
Karl : Voilà. De nouveau équilibré
Bree : C’était nécessaire ?
Karl : On doit penser que des voleurs sont passés par là, pas un décorateur d’intérieur
Bree : Très bien ! Mais tu es obligé d’être aussi motivé ?
Karl : Tu ne me paies pas pour que je fasse les choses à moitié. En parlant de ça, tu couches avec Orson, comme convenu ?
Bree : Ca ne te regarde pas
Karl : On doit être sûr qu’il ne se doute de rien
Bree : Je fais le strict minimum. Ni plus, ni moins
Karl : il fait que le missionnaire ? Il m’a l’air du genre à s’en tenir au missionnaire.
Bree : Tu es obligé d’être grossier ?
Karl : Tu es obligée d’être aussi coincée ? Tu flippes dès qu’on parle de sexe. Tu refuses de faire du désordre. Tu retiens toutes tes pulsions. Bon sang, ça doit être crevant d’être toi !
Bree : Oui, être distinguée demande des efforts
Karl : Relâche toi de temps en temps. Ca fait un bien fou, ça te surprendrait
Bree : Tu veux être un homme de Néandertal ? Libre à toi. Moi, je préfère me tenir avec classe et dignité. On peut finir de cambrioler ma maison ?
Karl retourne à ses occupations tandis que le regard de Bree s’arrête sur le trophée de Orson. Elle le regarde un moment puis le pousse gentiment par terre où il s’effondre en mille morceaux.
Retour à la fête des fiançailles
Tom : Bill Brown ! C’est moi, Tom Scavo !
Bill : Oh mon dieu !
Tom : Qu’est- ce que tu fais là ?
Bill : Jackson et moi, on joue au foot ensemble
Tom à l’adresse de Lynette : Voici Bill Brown. Mon coloc en première année de fac
Lynette : Ah oui ?
Tom : T’as très bonne mine. T’as pas changé.
Bill : Tout pareil
Tom : Menteur. Tu m’as même pas reconnu
Lynette : Un instant. Vous êtes copains de fac ? Donc vous étiez dans la même classe, en même temps ?
Tom : C’est le sens de « Copains de fac ». On a le même âge
Bill : En fait, je crois que j’ai 6mois de plus
Lynette : Vous êtes plus vieux ?! Désolée mais j’en reviens pas…qu’il n’y ait plus de champignons farcis (Tom la regardait l’air de dire stop) Excusez moi
Lynette s’en va en suivant le serveur dans une autre pièce
Tom : Elle est agaçante mais elle a raison. C’est quoi ton secret ? Un régime ? Le sport ? Tu manges un bol de cellules souches tous les matins ? Comment tu fais, Peter Pan ?
Bill : Tu veux savoir ?
Susan est aux côtés de Jackson en train de se servir un verre de vin quand Katherine et Mike viennent les voir. Katherine porte un cadeau.
Katherine : C’est pour vous deux. Félicitations !
Susan : C’est très gentil. Et très lourd !
Mike : Gagné. On peut se permettre d’être généreux vu que j’ai plus à te verser de pension.
Susan : Pardon ?
Mike : Tu te remaries. Donc, plus besoin que j’envoie ce chèque tous les mois. Tout le monde a un cadeau.
Susan : Exact ! T’as gagné toi aussi ! Je peux te parler une seconde (à l’attention de Jackson).
Ils s’éloignent des invités et à ce moment là, Bree fait son entrée. Un serveur lui tend un plateau.
Bree : Merci
Et elle continue sa route.
Retour sur Susan et Jackson qui discutent parmi les cadeaux reçus.
Jackson : Tu touches une pension ? Je croyais que t’avais trop de fierté
Susan : J’ai trop de fierté pour le reconnaître. Pas pour la recevoir. J’ai besoin de cet argent.
Jackson : Je peux essayer de participer
Susan : « Participer » ? On parle pas d’un gâteau pour Shirley la comptable. On parle du prêt immobilier, de la nourriture, de l’assurance. Désolée mais on peut pas se marier.
Jackson : Ils vont m’expulser
Susan : C’est le Canada, pas l’Iran. C’est comme les Etats-Unis, la Sécu en plus. Je sais que c’est important pour toi mais je compte sur ce chèque mensuel.
Jackson : Je sais. Mais ça m’énerve d’avoir enfin trouvé un boulot qui me plaît et de devoir l’abandonner.
Susan : Peut-être que je peux parler à Mike pour voir si on peut s’arranger.
Jackson : Tu ferais ça ?
Susan : J’essaierai. Crois pas qu’il va nous laisser son cadeau. Qui est très lourd, lui aussi.
Elle se retourne et s’en va laissant Jackson près des cadeaux.
Lynette et Tom sortent de la maison et referme la porte d’entrée.
Tom : Alors…Tu as trouvé que Bill avait plutôt bonne mine ?
Lynette : J’ai exagéré, tu me connais, 2 verres et on doit me faire taire
Tom : Je suis d’accord avec toi, il a l’air très jeune.
Lynette : C’est vrai. Il doit prendre soin de lui
Tom : En fait, il m’a révélé son secret, et je pense faire pareil.
Ils arrivent chez eux.
Lynette : Non, pas de chirurgie esthétique
Tom : C’est mon visage
Lynette : On vit sous la communauté de biens, alors la moitié de ce visage est à moi
Tom : D’accord. Tu sais quoi ? Tu as la moitié qui est sous le nez. Mais ces rides là-haut ? Elles vont disparaître.
Lynette : Les hommes n’ont pas besoin de chirurgie. Ils s’améliorent avec l’âge
Tom : Ah oui ? Parce que t’arrêtais pas de souligner que Bill était bien conservé « Vous étiez copains de fac » ? « C'est-à-dire dans la même classe au même moment » ?
Lynette : C’est une mauvaise imitation de moi
Tom : Bill dit que ça l’a aidé pour ses entretiens d’embauche et j’en ai besoin en ce moment.
Lynette : T’as pas besoin de te faire refaire le visage. Et si j’allais me faire opérer des seins et que je revienne avec des seins énormes ? Ca te plairait ?
Tom : j’apprendrais à faire avec
Lynette : Tu vas pas faire ça. On peut pas se le permettre !
Tom : On investit dans l’avenir. On doit se le permettre. Je vais prendre rendez-vous avec le médecin. Si tu veux, je peux t’avoir un prix sur une paire de…
Lynette : Je me ferais pas opérer des seins
Lynette se regarde les seins alors que Tom monte à l’étage pour rejoindre la chambre à coucher.
Bree et Orson arrivent chez eux.
Bree : Je vais te faire une bonne tasse de thé…
Orson : Bonté divine
Bree : Orson, on a été cambriolé !
Orson : C’est pas moi, juré.
Gabrielle arrive à la soupe populaire et pousse tout le monde.
Homme : On double pas ! Faites la queue
Gaby : Du calme. J’ai déjà dîné chez moi…dans mon carton, sous un pont. Fran ? Je craignais de ne pas te trouver ici.
Fran : Quelle chance, je suis encore pauvre
Gaby : Je me sens mal d’être partie si vite l’autre jour. J’ai beaucoup pensé à toi, et je veux vraiment t’aider
Elle l’entraîne à une table où elles s’asseyent. Elle sort son porte-monnaie
Fran : Merci, merci !
Gaby : Je veux juste être sûre que tu ne vas pas…
Fran : J’ai jamais été alcoolique
Gaby : C’est bien ce que je me disais. Tu étais toujours élégante. 20, 40, 60 (en comptant l’argent). C’était la drogue ?
Fran : Non, je me suis jamais droguée.
Gaby : C’est bon à savoir. 80, 100. Parce que jouer aux jeux de hasard est horrible si on est pas défoncé.
Fran : J’ai jamais joué de ma vie.
Gaby : Alors qu’est-ce qu’il s’est passé ? Ca n’a pas de sens. Je suis déjà venue chez toi. Tu avais tellement de belles choses.
Fran : Oui, Mark et moi, on vivait bien. Peut-être un peu trop bien. Mais on était jeune, on pensait avoir le temps d’économiser pour l’avenir. Et puis, il est mort.
Gaby triste pour elle : Mark est mort ? Je ne le savais pas.
Fran : Il est tombé malade. Il ne pouvait plus travailler, il a perdu son assurance. Quand il est mort, on était complètement fauché.
Gaby : Fran, je suis navrée. Tu ne pouvais pas te tourner vers ta famille ? Ou vers tes amis ?
Fran : J’ai pas de famille, et de toute évidence, pas beaucoup d’amis non plus. Je sais que tu es venue pour savoir ce que j’ai fait pour que ça m’arrive. Mais en vérité, on est qu’à un accident, à une tumeur ou à un investissement raté de faire la queue pour la soupe populaire. Merci (en prenant l’argent que Gaby lui a donné).
Fran se lève pour s’en aller alors que Gaby reste pensive.
Gaby : Je ne suis pas d’accord, Fran. Carlos a été aveugle pendant 5ans. On était fauché. On a failli perdre la maison. Mais on s’est bougé le cul et on a retrouvé notre vie.
Fran : Alors, parce que tu as résisté à ça, tu crois que tu as franchi une sorte de ligne d’arrivée, qu’il ne peut plus rien t’arriver de grave ?
Gaby : Non, mais…
Fran : Ecoute. J’espère que ça marchera pour toi. J’espère que tu ne perdras jamais ta grande et belle maison. Je regrette de ne pas avoir profité de la mienne tant que je l’avais. Merci encore.
Mike est assit en face de la fenêtre à la salle à manger et contemple dehors. Katherine arrive avec un vase et de jolies fleures.
Mike : Rappelle moi quant tu te fais détartrer les dents.
Katherine : le 14
Mike : Et le 15, il y a la pièce de théâtre que tu me forces à aller voir.
Katherine : Oui. Pourquoi ?
Mike : J’essaie de savoir quel serait le bon moment pour se marier.
Katherine : Excuse moi. Qu’est-ce que…
Mike : Je sais. C’était pas la plus romantique des demandes en mariage. J’aurais pas du commencer par le détartrage.
Katherine : Je peux laisser passer ça
Mike : C’est oui alors ?
Katherine : Oui ! C’est oui !
Katherine se jette dans les bras de Mike, heureuse.
Katherine : D’où t’es venu cette idée ?
Mike : Ca m’a semblé être le bon moment
Katherine : Je suis si heureuse
Mike : Je t’aime
Katherine regarde à ce moment dehors et voit Jackson et Susan avec plein d’affaires autour d’eux.
Katherine : Moi aussi, je t’aime.
Maison de Bree
Orson : Je comprends qu’on prenne les choses mais pourquoi casser quelque chose qu’on ne prend pas ?
Bree : Ce sont des voleurs chéri, pas des décorateurs d’intérieur.
Orson : On devrait tuer ceux qui ont fait ça
Bree : Je me demande si les victimes de tes vols ont ressenti la même chose
Orson : Tu sais quoi ? Tu as entièrement raison. Je ne savais pas ce que mes vols faisaient vivre aux gens. C’est peut-être le karma.
Bree : C’est quoi ça ?
Orson : Un dessin de masque qui a été volé. Je l’ai dessiné de mémoire. Tu te rappelles où on l’a acheté ?
Bree : A Florence ?
Orson : A Venise. On est passé devant ce magasin sous le pont et tu l’as vu en vitrine.
Bree : C’est vrai
Orson : Tu disais avoir porté un masque toute ta vie mais avec moi, tu te sentais…
Bree : Enfin capable de l’enlever et d’être moi-même
Orson : Bref, je l’ai faxé au magasin de Venise. Ils peuvent en faire un autre. Je devrais l’avoir dans un mois.
Bree : ça m’étonne que tu te donnes tout ce mal.
Orson : Alors, tu ne sais pas à quel point tu comptes pour moi.
Il se lève du canapé et s’en va en direction de la cuisine laissant Bree avec une grand culpabilité.
Maison de Katherine
Le téléphone sonne et Katherine court pour aller répondre.
Katherine : Salut Dave. Mais non, qu’y a-t-il ?
Maison de Dave
Dave : Je pense reprendre le travail, j’ai prévu une série de conférences, Seattle, Portland, mon itinéraire habituel.
Katherine : Tu penses pas que c’est trop tôt ?
Dave : Je devrais le faire un jour ou l’autre. J’espérais que tu pourrais t’occuper de la maison de temps à autre.
Katherine : Bien sûr. Quelqu’un vient de frapper. Attends je m’en débarrasse.
Katherine pose le combiné sur la table et ouvre la porte d’entrée.
Susan : Salut Katherine, Mike est là ?
Katherine : Non, il travaille.
Susan : Tu peux lui dire de m’appeler dès qu’il rentre ?
Katherine : D’accord. Tout va bien ?
Susan : Mike va sûrement te le dire mais ne le dis à personne.
Katherine : Il y a un problème avec le mariage ? Il est toujours prévu, hein ?
Susan : Ca dépend. Jackson et moi on se marie parce qu’il a besoin d’une carte verte. Puis, je me suis rendue compte que je perdrais la pension. Alors sauf si Mike continue à payer, je peux pas me marier.
Katherine : T’es obligée. Enfin, pauvre Jackson. Ce serait horrible qu’il soit renvoyé…Il est d’où ?
Susan : Du Canada
Katherine : C’est pas possible ! Si tu veux, je peux parker à Mike pour toi
Susan : Ce serait super. Dis lui qu’il doit répondre vite, vu que le mariage est lundi.
Katherine : N’annule rien pour l’instant. Tu sauras ce soir.
Susan : Merci
Katherine referme la porte et reprend le téléphone.
Katherine : Désolée Dave
Elle attend une réponse et on voit alors Dave raccroché avec le sourire.
Global Group Venture
Lynette arrive à la réception pour prendre son courrier.
Réceptionniste : Comment ça va ?
Lynette : Mon mari veut dépenser l’argent qu’on a pas dans un lifting dont il n’a pas besoin, donc…pas super
Réceptionniste : Dis lui de faire gaffe. Tu as vu Bruce, de la compta ? Il vient de passer sous le bistouri
Lynette : Et ? Ca donne quoi ?
Réceptionniste : Comme s’il était dans une soufflerie
Lynette : Vraiment ? Pauvre Bruce. C’est quoi le numéro de son poste ?
Bree se trouve dans le bureau de Karl.
Bree : Je crois que j’ai agi sans réfléchir. Tous les mariages connaissent des périodes difficiles. Orson m’aime et au fond c’est quelqu’un de bien. Si je m’accroche, on y arrivera peut-être. Tu m’écoutes au moins ?
Karl : Pas besoin. J’ai déjà entendu ce discours
Bree : Vraiment ?
Karl : Je fais ça depuis 20ans et crois moi, elles reviennent toutes sur leur décision. « Est-ce que je me trompe » ? « Est-ce qu’il était si nul que ça » ? « Je devrais peut-être insister ». Et je vais te dire la même chose qu’à elles, non tu ne te trompes pas. Oui, il est si nul que ça. Tu peux insister autant que tu veux, il restera le même salaud que celui qui t’a fait venir dans ce bureau au départ
Bree : Donc, je suis comme tout le monde et tu sais tout ce que je vais dire
Karl : Je sais même tout ce que tu ne vas pas dire.
Bree : J’en doute
Karl : Laisse-moi essayer. Tu te dis « Qu’est ce qu’il se passera si je laisse tomber Orson et tout ce que j’ai fait pour cette relation » ?
Bree reste perpexle alors que Karl continue.
Karl : « Est-ce que je trouverais un autre homme » ? Est-ce que tu seras seule pour le reste de ta vie ? Je chauffe ?
Bree : Dans le mille
Karl : Ecoute moi bien. Tu n’as pas à t’inquiéter. Tu es une femme magnifique, élégante et de grande classe et il est impossible que tu finisses seule.
Il lui touche le menton du bout des doigts et se lève pour rejoindre sa chaise.
Bree : Tu le dis à toutes les femmes ça aussi ?
Karl : Non, y a de sacrés laiderons qui viennent me voir. Du genre à mourir seule et mangée par leur chat
Bree : Charmant
Karl : Alors, on s’y remet ?
Bree : Envoie-moi les papiers quand ils seront prêts.
Elle se lève et part de son bureau sous le regard amusé de Karl qui continue à siroter son verre.
Tom arrive à la maison presque en courant et veut monter directement dans sa chambre mais Lynette l’intercepte.
Lynette : Chéri, contente que tu sois là. Il y a quelqu’un que je veux te présenter. Il a subi la même opération que celle que tu veux faire. Vous pourriez en discuter.
Tom : T’es d’accord finalement ?
Lynette : Tu l’as dit, c’est ton visage. Allez, j’ai hâte que tu vois Bruce.
Tom, heureux, pose sa veste sur les escaliers et suit Lynette dans le séjour
Lynette : Bruce, voici mon mari, Tom. Tom, je te présente Bruce
Bruce se lève du divan et fait face à Tom.
Bruce : Lynette m’a dit que vous pensiez à la chirurgie facultative
Tom effrayé : Ah oui ?
Bruce : Ca ne se voit peut-être pas mais j’ai été opéré.
Tom : Ah, le travail est terminé ?
Lynette prend Tom par la main et l’entraîne s’asseoir sur le canapé.
Bruce : Je dois vous prévenir qu’après l’opération, c’est un peu bizarre
Tom : Je me posais la question
Bruce : Mais au final, ça s’arrange et ça donne ça (il se montre le visage des doigts)
Lynette : C’est tentant non ? Dans quelques semaines, tu seras comme Bruce
Bruce : Si vous voulez, je vous donne le nom de mon chirurgien.
Tom : Oui. Je veux vraiment le nom de celui qui a fait ça. On dirait que Bruce voudrait bien un verre, moi, il m’en faut un. Vous nous excusez un instant ?
Il se lève et entraîne Lynette en dehors du salon.
Tom : Très malin Lynette…Inviter le joker pour me faire peur.
Lynette : Je voulais que tu vois ce qui n’est pas dans la pub.
Tom : Je me ferais opérer par un chirurgien reconnu. On dirait que Bruce s’est fait opérer par un ours.
Lynette : C’est ce que je te dis. Tu sais pas comment ça va se passer.
Tom : Je suis prêt à prendre le risque. Je veux le faire.
Lynette : Pourquoi tu t’obstines ?
Tom : Pourquoi tu t’y intéresse autant ?
Lynette : Parce que je veux pas recourir à la chirurgie esthétique
Tom : Quoi ?
Lynette : Si tu veux changer ton apparence, un jour, tu voudras changer la mienne
Tom : Non
Lynette : Si. Un jour, tu me regarderas avec ton visage tout neuf et tu diras « Qu’est-ce que tu as vieilli » ! On aura plus l’air d’être fait l’un pour l’autre.
Tom : Je veux juste me débarrasser de quelques rides.
Lynette : Mais je ne les vois pas tes rides. Je vois toute notre vie ensemble.
Elle s’approche de son mari et lui montre une ride du front
Lynette : Là…C’est toi qui t’inquiète de trouver comment subvenir à nos besoins. Là…C’est Penny qui tombe de la cabane dans l’arbre et qui se casse le bras. Là…c’est mon cancer. Là, ce sont les millions de rires qui nous ont permis de traverser tous ces moments difficiles. C’est comme une carte de notre mariage, et je ne veux pas la perdre.
Tom : Et si elle m’empêche de trouver du boulot ?
Lynette : Tu trouveras du boulot, et ce sera grâce à ton expérience qui les aura impressionnés, pas grâce à ton visage sans rides.
Tom : Je vois très bien ce que tu veux dire. Et j’aime ton visage moi aussi. Cette ride ici, c’est quand…
Lynette : On parle pas de moi, Tom. Allez, viens.
Maison de Susan
Susan et Jackson sont dans la cuisine quand Susan reçoit un message disant « J’ai parlé à Katherine. Tu auras ta pension. Mike »
Susan : Bonne nouvelle. Finalement, on va le faire ce faux mariage
Jackson : vraiment ?
Susan : Mike est d’accord de continuer à payer la pension. Il m’a envoyé un texto.
Jackson : Quel soulagement
Susan : C’est incroyablement généreux. Je vais le remercier tout de suite.
Elle envoie le message suivant : « Mike, merci, merci, merci beaucoup !!! »
Katherine : Mais de rien
Elle efface ensuite de le message de l’ordinateur et le ferme en souriant.
Susan descend les escaliers en robe blanche et rejoint Jackson qui l’attendait dans le salon.
Jackson : Tu sais, j’apprécie vraiment ce que tu fais pour moi. Je te promets que tant que je serais là, je m’occuperais de la maison, je ferais les courses. Comme un vrai mari.
Susan : Ca se voit, que tu t’es jamais marié
Jackson : C’est pas parce que …c’est un faux mariage qu’il ne peut pas être merveilleux.
Susan : J’ai vécu des mariages qui ne l’ont pas été, donc…C’est peut-être vrai.
Elle prend son bouquet et ils sortent à l’extérieur. Katherine est en train de préparer la voiture des mariés quand ils arrivent à ce moment.
Jackson : Regarde. Des canettes.
Katherine : Jamais de mariage sans canettes ni dessin !
Susan : Super ! On ira laver la voiture sur le chemin de la mairie
Le service de l’immigration arrive au même moment.
Homme : Jackson Braddock ?
Jackson : Oui ?
Homme : Service de l’immigration. Vous êtes dans ce pays avec un visa non valable. Vous allez devoir nous suivre.
Susan : Vous pouvez pas l’emmener
Homme : Madame, reculez
Jackson : Susan, il y a la carte de visite d’un avocat, sur la commode. Tu veux bien l’appeler ?
Susan : Ca peut pas attendre ? On va se marier.
Homme : Non, pas aujourd’hui.
Mike : C’est quoi ça ? C’est qui ?
Katherine : Des agents de l’immigration et je crois qu’ils renvoient Jackson au Canada
Susan est dévastée ainsi que Katherine et Mike qui ne comprend pas grand-chose. Dave, qui est à l’arrière plan, sourit.
Maison de Bree
Orson est à la cuisine en train de manger et boire quelque chose quand son natel se met à sonner. Il décroche.
… : Puis-je parler à Bree Van de Kamp ?
Orson : Elle n’est pas là. Je peux prendre un message ?
… : Je suis Sheila des Entrepôts Weston Brothers. C’est au sujet de l’entrepôt qu’elle a loué
Orson : L’entrepôt ?
Sheila : L’acompte demandé était trop élevé. Dites lui de ne pas s’inquiéter. Ce sera déduit de la prochaine facture.
Orson : Merci.
Sheila : Je vous en prie.
Orson raccroche ne sachant pas comment prendre ce coup de téléphone. Son regard se fixe sur le dessin du masque qui l’a réalisé.
Mary-Alice voix off : Tout le monde porte une sorte de masque, alors il faut regarder de près pour découvrir la vérité qui se cache derrière.
Tom fait un bisou à Lynette et ensuite, elle se regarde dans la glace.
Mary-Alice voix off : Certains dissimulent leur peur de vieillir.
Gaby regarde un tissu avec la décoratrice.
Mary-Alice voix off : Certains cachent leur crainte de la ruine.
Katherine est assise sur le canapé avec les mains devant les yeux. Mike lui apporte le coffret qui contient la bague de fiançaille.
Mary-Alice voix off : D’autres camouflent un amour qui persiste.
Orson ouvre l’entrepôt et découvre ce qu’il contient.
Mary-Alice voix off : Et puis, il y a ceux qui laissent tomber les masques. Si vous les regardez dans les yeux, vous verrez qui ils sont réellement… Et ce dont ils sont vraiment capables.
Ce script VF a été réalisé par Melinou27